Je suis un peu décalée niveau sujets, j’entends que les soirées se sont enchainées et que je n’ai pas eu le temps d’écrire. Mais je rattrape.
Parlons un peu de mon week-end parisien, celui de la semaine dernière. M. m’avait gracieusement prêté son appartement pour trois jours, j’aime autant vous dire que j’en ai profité : soirées, sorties, diners. Faut pas être étonné que je sois malade et fatiguée maintenant. Mais cela valait le coup !
Alors, vendredi soir, Glitter Fever II au Folie’s Pigalle avec K., soirée organisée par Miss Glitter PainKiller (oui, c’est un peu long, mais on s’y fait) sur le thème du burlesque et par conséquent, beaucoup de jolies filles s’écrémant au gré de la musique. Un peu trop d’effeuillages pour notre part en une soirée, trop de monde pour un lieu plutôt étroit, le mélange rétro – population locale n’était pas des meilleurs. Ensuite, nous sommes restées danser et là, Ô déception, ce que j’appellerai le DJ avait sa manière bien particulière de mixer, soit ne diffuser qu’une minute de chaque chanson. Ça devient vite chiant à la longue et pas du tout agréable, surtout que les morceaux étaient bien choisis. J’ai quand même eu le droit à un compliment venant d’un transsexuel, arabe et qui avait du rouge à lèvres sur les dents (bienvenue à Pigalle), mais c’est flatteur de sa part. Je précise tout de même que j’ai croisé une Lady Flo accompagnée me semble-t-il de Bruno Salomone (loin d’être désagréable à l’œil nu). Toutefois, félicitations à Miss Glitter pour l’organisation, on se doute que cela est loin d’être facile et qu’il y a beaucoup de choses à gérer.
Quelques verres bien entassés plus tard (les joies de ne pas être Sam et d’être sur Paris), nous nous sommes retrouvées au Plan Z bis (dire que pour une fois, j’ai suggéré l’idée, je devais être folle), où régnait une folie furieuse… euhm… je déconne ! C’était comme à l’habituel : musique correcte, mais pantouflard dans l’ambiance. Nous avons été accostées par deux hommes, dont l’un a proposé d’aller au Baron : « écoute coco, le Baron, nous y sommes déjà allées, c’est juste nul », « mais non, vous avez dû y aller trop tôt (c’est vrai que 2h du mat’, c’est trop tôt mais dans l’autre sens), tu verras, à 5h, c’est bien ». C’est parti pour le bénéfice du doute. Résultat : le mec refoulé à l’entrée ! MAGNIFIQUE ! Non, vraiment, j’applaudis ! C’est vrai que c’est cool le Baron à cette heure, j’aime beaucoup ! Et c’est là que ce haut lieu parisien du bourgeois chic prend toute sa valeur, il n’y a qu’à regarder le videur (je ne vais pas dire physionomiste, je lui donnerai encore plus d’importance et je ne veux pas) : un mec sorti tout droit des années 80, pétant plus haut que son derrière rembourré aux frites Mc Do, genre « excusez-moi, toi tu manges du Bordeaux Chenelle et moi du Beluga » (alors qu’il en a jamais vu de sa vie, faut bien se donner un style). Alors, je m’excuse auprès de ceux que j’ai offensés, mais ce genre de personnes m’horripilent.
Tout ça pour finir dans un taxi, fatiguées, un peu éméchées avec un chauffeur algérien qui a décidé que ce soir-là il serait en mode pipelette, nous balançant des généralités à faire pâlir les chiennes de garde : «les femmes ne veulent que des hommes riches, les hommes doivent payer le loyer, etc, etc ».Eh bah on n’est pas rendu ! Pas moyen de le faire changer d’avis et K. qui lui répondait par des « mmhhmmhmh »(surtout ne pas partir en fou rire). Exaspérant quand on a juste envie de dormir. Il a fini par me demander ce que je pensais de lui et je me suis fait un plaisir de répondre.
Soirée bien arrosée, c’était agréable de mettre le cerveau en hibernation (l’alcool aidant), de ne pas être pressée. Tout le week-end a été comme ça (pas trop alcoolisé non plus, je sais être raisonnable). Je remercie ceux qui se sont bougé les fesses pour me voir et combler le temps libre. Et puis encore merci à M. bien sûr !
Le Folie’s Pigalle
11 place Pigalle
75009 Paris