On l'a souvent écrit ici : nous vivons les temps de la profonde mutation de la bibliophilie. A mesure que le contenu du livre se dévalue, sa reliure prend de la valeur. Un croisement de deux courbes exponentielles qui voit le retour logique de la reliure moderne comme art à part entière. Une exposition se tient actuellement à New York qui confirme le regain d'intérêt pour les reliures lourdes, accusées il y a quelques années encore d'étouffer le livre jusqu'à le tuer.
L’immense Henri Beraldi posait dans les premières pages de La Reliure en France au XIXe siècle l’axiome suivant : « La bibliophilie commence à la reliure ». Et l’espiègle romancier Marc Chadourne lui répondait : « Souvent elle s’arrête là. » [1]. Chadourne pressentait qu’au sein de la vaste communauté des bibliolâtres, le... Lire La bibliopégimanie s'expose à New York.