Les habitudes des internautes subissent un réel bouleversement depuis ces deux dernières années. Face à la répression qui touche de plein fouet le téléchargement illégal, l’utilisation des services P2P est en recul au profit du streaming. Monopolisant la quasi-totalité de la bande passante mondiale, le Peer-to-Peer, de Napster à Kazaa en passant E-mule, s’est rapidement attiré les foudres des maisons de disques et industries cinématographiques.
Néanmoins, les études menées par Arbor Networks pointent une perte de vitesse des téléchargements illégaux. Évidemment, ces derniers, ne sont pas encore en voie de disparition mais les échanges Peer-to Peer ont fortement diminué, passant de 40% en 2007 à 18% aujourd’hui. Le piratage n’a pas pour autant disparu, les internautes se tournent simplement vers une autre source d’approvisionnement: le streaming, qui ne nécessite pas de téléchargement complet au préalable.
L’augmentation générale du débit offert par les différents fournisseurs d’accès à Internet, a contribué à l’essor et au succès du streaming et des sites tels que Dailymotion et YouTube. Avec le streaming, l’internaute a la possibilité d’accéder à du contenu sur Internet rapidement, et peut visionner le début d’une vidéo pendant que le reste se télécharge. Cette tendance est appelée à s’amplifier dans les années à venir avec la généralisation de la fibre optique.
Non moins illégal que le P2P, le streaming passe cependant entre les mailles de la loi Hadopi qui ne vise qu’à éradiquer le Peer-to-Peer. En effet, le processus d’identification proposé par la loi se révèle inefficace pour les sites de téléchargement direct.