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Attendre auprès du sablier du temps en arpentant le littoral...

Publié le 14 octobre 2009 par Dubs
Attendre, se questionner, avoir congé, revenir et attendre encore. Trouver qu’une longue fin de semaine passe tellement rapidement. Discuter de ce même sujet le matin même devant une certaine machine distributrice de boisson chaude et réconfortante. Définir que "un mardi c’est comme un lundi et donc la semaine passera plus rapidement". Un jeudi de paie s’avère beaucoup plus inspirant qu’un jeudi sans enveloppe apaisante pour le compte en banque.
Prévoir sa prochaine journée de congé dans quelques mois. Ne pas connaître la date des congés fériés et se réjouir lorsqu’un collègue en fait l’annonce élogieuse et inintéressante. L’autobus ne se pointe pas à l’heure inscrite, maugréer, devenir nerveux car une heure de moins au retour du boulot est le résultat d’un plan quotidien et routinier chamboulé.
Croire que l’instant présent vaut l’or du temps et être nostalgique en même temps. Être sous la douche et réfléchir à sa soirée festive du lendemain. Se réveiller et se promettre de ne plus lever le coude et d’envoyer se faire foutre la sagesse.
Attendre après un chargé de projet et prendre de l’avance. Perdre cette même avance car ce même individu, non professionnel et qui arrive à la dernière minute en vous lançant cette magnifique réplique trop souvent entendu, qui donne envie de l’égorger tel un petit lapin aux yeux piteux et insolent: C’est pour hier!... tout sourire et balayant les ordures de son dossier de sa table de travail à la vôtre.
L’impatience d’attendre un rendez-vous fixé à une heure précise et l’intolérance de perdre son temps à vouloir transférer aux aiguilles de un peu de sa motivation et de son énergie. Allez plus vite, se tromper et revenir en arrière. Ne pas être au devant et se préparer trop en avance pour la prochaine fois.
Devenir ponctuel avec le temps et s’égarer lors d’une rencontre important à l’intérieur d’une ville inconnue. Avoir une crevaison et se demander comment, attendre la dépanneuse et fixer au loin un bouchon de circulation monstre en souhaitant voir l’illumination de gyrophares porteurs d’une promesse d’espoir.
Maudire la foule du samedi à l’épicerie et ne pas modifier son horaire. Attendre après l’emballeur qui ne s’avère pas très habile et soupirer sans lui prêter un peu de son précieux temps entre le paiement et la signature de la carte de crédit.
Attendre le jour suivant pour effacer le jour d’après. La nuit tombe, patienter vers le sommeil, votre départ est loin… la suite des chiffres lumineux l’indique parfaitement. Se lever, aller à la fenêtre, se recoucher et penser aux feuilles tombées qui doivent êtres ramassées le lendemain qui est déjà arrivé.
J’y arrive, tranquillement, le clavier résonne, les mots se suivent comme la combinaison du sablier du temps qui n’arrive jamais à s’écouler complètement puisque à chaque nouvelle journée, il se retrouve la tête en bas pour m’indiquer que rien n’est perdu mais tout est à gagner et à savourer.

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