La bière

La bière est fabriquée à base d’eau, de malt et de houblon. Dans certaines bières spéciales, les producteurs peuvent y ajouter des épices ou des levures. L’étape la plus importante dans la fabrication de la bière est la fermentation. Elle déterminera, avec les ingrédients utilisés, la nature de la bière :

• Lager, de fermentation basse, est le type de bière la plus courante. Kro, Carlsberg, 8.6, Despe, etc.
• Ales, de fermentations hautes, peuvent être plus alcoolisées que les Lagers : Affligem, Guiness, Grim, Leffe, etc.
• Fermentation spontanées (Lambic) : Geuze, Kriek .. Ces bières sont fabriquées principalement dans la région de Senne, près de Bruxelles, car l’air ambiant contient des levures et des bactéries naturelles spécifiques.
• Fermentation mixtes et mélanges : Il s’agit là de la Rolls des bières. Baccus, Petrus, Rodenback, … Ces bières sont fabriquées à partir de plusieurs levures, de mélanges et de procédés secrets.

Beaucoup de bières Belges sont également refermentées une ou plusieurs fois en bouteille.

La bière a mauvaise réputation, elle est souvent associée au pilier de comptoir, au hooligan assoiffé ou au pauvre qui n’a pas assez d’argent pour se payer un Sky coke. Cependant, la bière est bien plus qu’un excellent rafraichissement, c’est une symphonie de goûts et de couleurs, c’est un voyage à travers le monde, un don de Dieu. La bière, c’est la Vie.

A Paris, il est difficile de trouver des bonnes bières. On nous bassine avec des ersatz de bière imbuvables ou médiocres, comme la Despe ou la Corona, on pollue ce si bon breuvage avec d’agressifs sirops, pour s’éloigner de la genèse, de l’alpha de la bière. La bière en bouteille se déguste et s’apprécie. Une Rodenback grand Cru, une Gulden Draak ou une Rochefort, c’est quand même meilleur que du coca ou du Malibu, bordel de merde.

La bière, c’est comme une belle femme. Au premier contact, on l’observe. D’abord sa robe, intense, au mille couleurs. Puis sa mousse et ses bulles, denses, fines, légères ou écarlates. Une fois ce premier round effectué, il faut se lancer et briser la glace. S’approchant discrètement de votre but, vous respirez alors son odeur, ses divines effluves. N’oubliez pas de la faire lentement tourner pour libérer ses arômes cachés.

Puis, lancez-vous, goûtez ! Mais doucement, laissez la tourner en bouche, que chaque centimètre carré de votre langue et de votre palais s’imprègne de son odeur et de son goût. Détaillez sa texture ; dense, pétillante, métallique ou sèche. Trouvez quelles touches de caramel, de fruit, de café, de céréale ou de fleur parcourent votre bouche et profitez de ce moment exceptionnel.

La dernière phase de la rencontre est la déglutition. Vous percevez alors la pétillance, l’amplitude et le corps de votre dégustation. L’arrière-goût est le moment le plus important pour qualifier votre conquête : a-t-elle été banale, surprenante ou rafraîchissante ?

La bière s’accompagne à merveille avec des petits gâteaux salés de type bretzel, pop corn (froids) ou petits piments séchés rouge. Elle se déguste en toutes circonstances : apéro, repas, soirée, diner, lendemain de cuite ou sans raisons.

Voici mes conseils pour choisir vos bières pressions :

• Lors de l’apéro ou devant un match de foot, privilégiez une lager blonde, telle une 1664, Heineken ou Carlsberg.
• Pour pécho et avoir bonne haleine, optez pour une blanche. Acide, fruitée mais moelleuse.
• Pour fêter un joyeux évènement et ne pas être écœuré par la même bière, prenez des Guinness tout au long de la soirée. Because Guinness is good for you.
• Pour déguster une bonne bière, choisissez une Pauwel Kwak, Mac Chouffe, Westmalle, Delirium Tremens ou une Abbaye (Leffe, Affligem).
• En fin de soirée, quand vous ne savez plus détecter un Veuve Clicquot d’une 33 export, commandez une Kro ou une St Omer.

Bonne dégustation!