Car aujourd'hui, même « talentueux », que peut espérer un élève « littéraire » ? On lui répondrait volontiers de tas de choses - pour essayer de sortir du schéma étudiant en Lettres modernes - mais la ministre dispose d'une réponse bien archaïque et tout à fait symptomatique d'un certain état d'esprit.
« Un seul exemple : aujourd'hui, un littéraire ne peut pas devenir médecin. On est un des seuls pays du monde où la sélection pour devenir médecin est pratiquement uniquement sur les sciences. Or, la médecine, pour moi, c'est la moitié évidemment de sciences, et c'est la moitié d'humain », lance Valérie Pécresse.
Alors, quelles études faut-il avoir fait pour répondre à Mme Pécresse ? Car non contente d'enfoncer des portes ouvertes, elle enfonce le clou : « Et c'est encore pire si on imagine la psychiatrie ou des domaines où vraiment l'écoute est essentielle. » Et finalement, des réponses, elle en a plein d'autres, la pétillante ministre qui a déjà « organisé une passerelle pour aller en deuxième année de médecine quand on a un master. Mais vous voyez que la route est très longue ».
Est-on forcément enclin à souhaiter qu'un littéraire fasse médecine quand on sort de l'ENA ? D'ailleurs, pourquoi pas une passerelle de l'ENA vers le génie électronique ?