C’est bien connu, les Donzelles n’aiment pas la rentrée. Et le plus souvent, la rentrée le leur rend bien… En ce qui me concerne, l’automne a souvent été épique, mais le millésime 2009 est officiellement le pire de tous! Pour faire court, une fuite digne des Grandes Eaux de Versailles a viré à la tragédie version “Titanic”. Après les canalisations, ce sont mes nerfs – pauvres petites choses fragiles – qui ont lâché, et j’ai déménagé. Bon, ça va: disons que je me suis lamentablement incrustée chez une Zamie en attendant de dénicher un nouveau chez moi…
Un malheur n’arrive jamais seul… Car bien entendu, la catastrophe s’est produite pile poil au pire moment possible – à savoir quelques jours avant le débarquement des parents. Comme ma Zamie n’est pas l’heureuse propriétaire d’un château (ni même d’un loft… je devrais envisager de revoir mes fréquentations), il a bien fallu passer au Plan B: l’hôtel. Et comme le plombier a tenté maintes interventions onéreuses avant d’admettre que la situation était désespérée: l’hôtel pas trop cher. Mais comme mes parents sont mes parents: l’hôtel tip top pas trop cher. Bref, c’était pas gagné. D’autant que du temps lointain où j’avais un toit, les hôtels lyonnais faisaient partie du paysage, et basta! De là à avoir le moindre début d’idée sur ce qu’ils valent… Me voici donc lancée sur Hotels.com, voyages-sncf et autres centrales de réservation…
A quelque chose malheur est bon? Parce que tout à coup, voici qu’apparaît un nom familier au détour d’une liste: la Tour Rose. N’importe quel Lyonnais de base est passé devant la Tour Rose (et son cousin, Le Cour des Loges), sis rue du Boeuf, du côté de Saint-Jean (et aucun touriste ne pourra faire l’impasse sur les charmes du Vieux Lyon, et y passera donc fatalement!).
Un (vrai) 4 étoiles (et qui plus est, un petit morceau de patrimoine) à prix négocié… Tout bien considéré, la crise a parfois du bon!
Jour J. Pour ce qui est de l’environnement, pas de surprise majeure, puisque le bâtiment fait parti des petites merveilles de Saint Jean, qui nous transportent dans un autre temps. L’hôtel propose chambres, suites, et résidences. Pour des raisons pratiques, j’avais opté pour la dernière option. Les résidences sont donc de petits studios, installés dans une des tours, avec son entrée indépendante… et les escaliers assortis: colimaçon de la mort qui tue, et véritable alcotest, puisque qui a ingurgité un verre de trop dormira dans l’entrée!
Heureusement que le staff (absolument adorable, soit dit en passant!) se charge des bagages… Si ces résidences sont super spacieuses, et qu’elles ne manquent de rien, vu la (superbe) architecture et l’épaisseur des murs, l’agencement des pièces est particulier: il faut parfois traverser la cuisine pour aller prendre une douche… ce qui peut surprendre, mais qui est très largement compensé par le confort, la déco et le charme des lieux. Seul vrai reproche: les papiers peints manquent carrément de fraîcheur (ben quoi, il faut quand même bien chipoter, non?).
Pour un peu, j’en voudrais à mes (ex) canalisations de ne pas avoir implosé plus tôt, et à ma Zamie de m’avoir hébergé…
La Tour Rose
22, rue du Boeuf
69005 Lyon
Jeu de briques
Snake
Pacman
Bubble