Depuis plusieurs jours, la polémique fait rage autour de l'arrivée probable de Jean Sarkozy à la tête de l'EPAD, quartier d'affaires de la Défense. Pourtant, objectivement, il n'y a pas lieu d'accabler Jean Sarkozy.
Comme il l'a si bien dit lui-même, c'est un élu du conseil général des Hauts de Seine et ce n'est pas Nicolas Sarkozy qui a forcé les électeurs à le choisir. Certes, dans ce département, une huitre estampillée UMP serait élue au premier tour, mais là non plus, ce n'est pas la faute du prince Jean !
On reproche à Jean Sarkozy d'être jeune. C'est vrai, mais ce n'est pas de sa faute et chaque jour qui passe voit ce reproche s'effacer peu à peu. Vous verrez que d'ici vingt ans, il n'en restera rien.
On se moque du fait qu'il n'est encore qu'étudiant et pire, qu'il a redoublé sa deuxième année de droit. On devrait l'en féliciter, car s'il a du mal avec ses études, c'est parce qu'il consacre toute son énergie à la politique. Bigre, il doit être prêt pour l'élection présidentielle de 2017 !
On avance le fait qu'il n'a aucune expérience dans les affaires. C'est vrai, mais il est suivi de près par Patrick et Isabelle Balkany qui ont une grande expérience des "affaires".
On rappelle qu'il n'était même pas éligible pour devenir président de l'EPAD car il faut être membre du bureau. Exact, mais ce n'est pas de sa faute si le maire de Meudon a démissionné pour lui laisser opportunément la place. Dès lors, il est devenu pleinement éligible. Et toc !
On présente la présidence de l'EPAD comme une désignation, ce qui est complètment faux, il s'agit bien d'une élection, même si la majorité est détenue par l'UMP et que son candidat est certain d'obtenir le poste.
On rit parce qu'il n'a aucune compétence pour le poste de président de l'EPAD, mais les élus de droite sont tous venus nous expliquer qu'il n'en fallait pas parce que le président de cet organisme ne décidait rien, ne faisait rien, si ce n'est avoir une voiture de fonction et des notes de frais. Patrick Devedjian qui occupe encore le poste appréciera au passage l'absence de compétence requise pour son poste !
Nicolas Sarkozy met l'accent sur la chasse à l'homme qui s'est abattu sur sa progéniture. Il est vrai que si ça avait été un autre patronyme, les médias se seraient moins émus, mais ça n'aurait pas été du népotisme présidentiel non plus !
D'ailleurs, le président a tenu à rappeler à tous qu'avec lui, ce serait le règne de la méritocratie et que le nom ne suffisait plus. Comme quoi, il a beaucoup d'humour, ce qui est un plus pour son fils.
J'espère vous avoir convaincu de ne plus accabler ce jeune homme de 23 ans qui avait besoin d'une voiture de fonctions et de notes de frais pour financer sa deuxième année d'études de droit. On n'a pas tous la chance d'être fils de président !
Dominik