La conclusion est cinglante : les ouvrages non-piratés (en version imprimée ou numérique) montrent une tendance des ventes à la baisse, après un premier pic favorable. Mais entre la 19e et la 23e semaine, période à laquelle les titres ont commencé à être piratés, les ventes des ouvrages ont connu une hausse de 90 %.
« Vous pourriez vous attendre à ce que le piratage ait pour effet direct de réduire les ventes, que la courbe qui a commencé à diminuer avant le piratage diminue plus rapidement encore parce que les internautes ont accès à un contenu numérique. Dans un premier temps, nous ne nous attendions pas à une diminution des ventes, mais sûrement pas à une augmentation. Et moins encore à une hausse aussi forte », explique Brian.
D'autant que l'impact du piratage serait bien moins négatif que l'on le croirait. Les mauvaises langues trouveront toujours à redire en pointant que l'on comptait 21 ouvrages piratés contre 40/45 ouvrages non-piratés, en guise de repères. Mais l'étude ne reste pas moins pertinente et d'autant plus que les livres de O'Reilly ne contiennent pas de DRM. Et qu'à ce titre, ses livres seraient moins négativement touchés par le piratage que ceux des éditeurs qui en sont truffés.
« Nous ne sommes pas pro-piratage - nous croyons à la valeur de la propriété intellectuelle. Mais si le contenu piraté aide quelqu'un, c'est probablement une position commerciale viable. » Et les défenseurs des DRM... on les connaît.