J’avais bien aimé cet été les billets qu’écrivait régulièrement Pascal Jalabert dans le « Progrès », ils me redonnaient un certain attrait à la lecture du journal. En quelques lignes en effet, l’auteur donnait un vrai point de vue, pas forcement politique et engagé, mais un point de vue tant sur des sujets politiques que de société.
Cela me rappelait un peu la belle période des années 70 où la presse quotidienne lyonnaise connût un moment de vraie diversité. Henri Amouroux éditorialisait chaque jour sur les positons de droite dans « Le Journal Rhône-Alpes » (ancêtre du Figaro Rhône-Alpes) et je lui répondais dans l’édition régionale de « L’Humanité » ; l’équipe de « Libération Rhône-Alpes » composée des Claude Jaget, Albert Agostino et autre Bernard Shalcha donnait ses points de vue toujours cinglants (Robert Marmoz n’était pas encore là, il a la chance d’être plus jeune) et Bernard Elie s’exprimait dans « Le Monde » régional lui aussi. Quant au « Progrès » il livrait chaque jour un édito signé d’un « P » transpercé d’une plume.
Ce moment de nostalgie passé j’ajoute que je lis régulièrement Jacques Boucaud ou Michel Rivet Paturel les journalistes politiques du « Progrès » d’aujourd’hui.
Pour revenir à l’ami Jalabert il signait hier un article sur les soucis de Sarkozy à mi mandat et la liste est longue, depuis les questions économiques jusqu’aux frasques de ses ministres en passant par les dossiers à venir : retraites, lycées etc. Même les Régionales ne s’annoncent pas comme une promenade de santé, les ministres se défilant les uns après les autres pour conduire les listes et les objectifs de conquête sont plus que réduits à la baisse. En fait, à force de gesticuler dans tous les sens Sarkozy a fait perdre la boussole à ses propres troupes…