Tu t’es rincé ? Criait-elle à travers la porte de la salle de bain. Moi, j’avançais dans la pénombre, il était encore trop tôt pour allumer, mes yeux me piquais, je détestais ces réveils alors que j’avais passé ma nuit à refaire le monde, surtout celui de la pêche, avec mes vieux potes, tout en écoutant des musiques qui nous transportaient par leur singularité et leur exotisme. J’avançais les bras en avant pour éviter de me cogner. Une fois dans la douche je devinais à tâtons le robinet et je l’ai ouvert d’un coup. J’étais là, instantanément transporté à Teahupoo, la plus grosse vague du monde. J’étais heureux.