C’est la mi-saison de football; l’heure est aux bilans.
Que ceux qui me trouvent achalante avec le football se rassurent: je ne parlerai aucunement de performance sur le terrain lors de cet article. Kind of.
En fait, comme c’est la première année de mes amis dans la SIC, la ligue universitaire, je suis nouvelle dans la gamic. Au cégep, tout était simple. Tu voulais voir un match: t’allais au match. Pas de lineup, pas de sold out, pas de nuvite freak qui part à courir sur le terrain pendant le match. Juste du football. Du football, pis de la bière.
Maintenant, tout a changé. Okay, j’ai eu des billets de saison gratuits, mais je trouve tout ça quand même compliqué. Non mais c’est vrai; depuis quand je suis une fille ponctuelle? C’est rendu que j’arrive aux matchs 30 minutes à l’avance. On est loin du temps où je voyais jamais le botté d’envoi.
Mais la partie la plus étrange du changement de ligue de mes amis, c’est de loin la partie où je suis supposément devenue une ennemie pour des centaines de filles de la ville. Je vous le confirme: il est temps que la LNH revienne dans la ville de Québec, parce que les filles se peuvent juste plus quand y’a des sportifs à quelque part. Honnêtement, ça fait peur. Coco Chanel disait que les femmes devraient toujours retirer un accessoire avant de sortir; apparemment, en 2009, le meilleur accessoire à retirer avant de sortir, c’est la dignité.
C’est ainsi que, dans un bar, une pure inconnue a déjà offert de m’acheter une bouteille à 150$ juste pour que je lui présente des gars de l’équipe. Est-ce que j’ai l’air d’une pimp? (Ne répondez pas, svp)
Il y a aussi la fois où une fille est venue me demander: “Es-tu la blonde du gars qui vient de te parler?”. J’ai répondu: “Non… C’est mon frère”. Elle m’a regardé des pieds à la tête avec le regard le plus méprisant bitch-de-film-américain-pour-ado-style et a dit “Ouais, il me semblait aussi que t’étais pas son genre”. What the hell?!? Ça veut dire quoi, ça? Est-ce que c’est une insulte de pas être le genre de son propre frère? Je lui ai fait un talk-to-my-hand-bitch-move-black-de-film-américain-style-vraiment-exagéré et je suis partie. Oh, et j’ai aussi dit à mon frère de pas toucher à la fille. Et à toutes celles de sa gang.
Il y a aussi les filles plus mesquines; celles qui pensent qu’elles sont plus intelligentes que les autres. Celles-là, en général, pensent à plus long terme. Elles essaient de se faire copine avec moi et, aussitôt que j’ai le dos tourné, elles s’essaient sur un des gars. Avec le temps, j’ai appris à me développer un genre de whore alert. Une fois, j’ai reçu un texto de l’amie d’une amie d’une amie qui me demandait si je sortais dans un club ce soir-là. Okay, 1) Comment elle a eu mon numéro et 2) comme si j’étais pas au courant que c’était pour savoir où les gars sortaient. Bah, je suis pas trop méchante; je lui ai dit, qu’on sortait. Je lui ai juste indiqué le mauvais bar. Oups.
Et dire que les gars vont passer peut-être cinq ans dans cette équipe-là. Je suis épuisée juste à y penser. Oufffff… des fois je me demande si je travaille pas plus fort que les athlètes…