Effective depuis le 1er octobre 2007, la levée de l’interdiction du co-branding[1] sur les cartes bancaires intéresse de nombreuses enseignes (grande distribution, automobile, voyagistes, télécom…). L’augmentation des ventes, le nouveau potentiel de fidélisation ou encore
l’image innovante de l’enseigne sont souvent cités parmi les avantages du dispositif. Pour autant, ce nouveau modèle de carte est-il aussi attractif qu’on l’entend, notamment pour les porteurs, qui bénéficient d’ores et déjà d’une offre très étoffée en matière de « credit card » ?
Le financement des ventes et la fidélisation n’ont pas attendu l’arrivée du co-branding
- Choix parmi plusieurs formules de règlement au moment du passage en caisse : paiement au comptant, utilisation de la réserve revolving propre à la carte, crédit amortissable indépendant à taux promotionnels (notamment en période de Nöel ou d’anniversaire de l’enseigne…)
- Avantages d’une carte de fidélité traditionnelle : cumul de points, gestion de bons et réductions spécifiques, accès aux campagnes ciblées (type soldes privés…)
- Assurances et autres prestations complémentaires
Les réelles nouveautés apportées par le co-branding
Les cartes co-brandées permettent, d’un point de vue technique, de combiner :
- Les fonctions d’une carte « privative » (lorsqu’elle est utilisée on mode « on us », c’est-à-dire dans un des magasins partenaires). Elle ouvre alors l’ensemble des services spécifiques : crédit, fidélité…
- Les fonctions d’une carte « bancaire » (lorsqu’elle est utilisée on mode « on them », c’est-à-dire en dehors des magasins partenaires). Elle permet alors de régler ses achats chez tout commerçant équipé d’un terminal électronique de paiement (TPE) ou de retirer des espère dans les distributeurs de billets (DAB).
Plusieurs incertitudes persistent sur le succès de ce dispositif en France :
Cette situation d’incertitude est renforcée par le manque de retour d’expérience potentiel. En effet, la place très particulière de la carte bancaire en France par rapport à nos voisins européens (quasi-totalité du parc à la norme EMV, nombre très élevé de transactions, aspects psychologiques…) rend peu probantes les éventuelles analogies avec le co-branding pratiqué par nos voisins européens. Dans ces conditions, les first moover devront se livrer à une écoute renforcée des réactions du marché. De leurs côtés, les acteurs traditionnels du marché de la carte de paiement vont dès à présent devoir penser à optimiser leur organisation dans l’éventualité d’un redéploiement de leur stratégie en cas de succès du co-branding.
D’un point de vue plus global, il s’agit d’un axe supplémentaire à intégrer dans la reconfiguration des stratégies moyens de paiement que doivent mettre en œuvre les banques pour s’adapter aux nouvelles contraintes réglementaires (SEPA, DSP) et à l’évolution du marché (moyens de paiement innovants pour le retail, processus STP pour le cash management des corporate…)
[1] co-branding ou co-marquage : Définition proposée par le GIE Cartes bancaires, communiqué du 16 janvier 2007 : Dénommé « co-branding » dans les pays anglo-saxons, c’est l’apposition sur les cartes bancaires, en plus du logo de l’établissement de crédit émetteur, d’une marque non bancaire, dans le cadre d’un partenariat commercial. Le co-marquage se distingue du co-badgeage ou « co-badging », qui est l’apposition sur les cartes bancaires de logos de systèmes de paiement partenaires.
LES COMMENTAIRES (2)
posté le 22 avril à 10:38
Bonjour, quelles st vos hypohèses sur ce sujet svp ?
posté le 06 avril à 12:54
Bonjour,
Je réalise un mémoire de recherches sur le co-branding des cartes bancaires. Pour valider ou infirmer mes différentes hypothèses, je réalise une enquête terrain quantitative.
Si vous souhaitez m'aider en répondant à mon questionnaire, n'hésitez pas à aller sur le lien ci-dessous et à le transférer à votre entourage. https://spreadsheets.google.com/viewform?formkey=cDhQZjVJMWhPR281dW1INlZmZmMzY0E6MA..
Merci d'avance,
Cordialement,