Selon le dernier rapport de la FNAIM, la baisse des prix des logements anciens ralentit. Cependant le nombre de transactions est en en chute de 30%. Les Français se détourneraient ils de la pierre ?
Un ralentissement…de la baisse !
Les prix des logements anciens ont diminué de 4,8% au troisième trimestre 2009, par rapport au trimestre correspondant de 2008, marquant un ralentissement de la baisse, selon une étude publiée mardi par la Fédération nationale de l'immobilier (Fnaim).
Sur l'ensemble de 2009, la FNAIM table sur une baisse moyenne des prix de 5%, compte tenu d'un très mauvais quatrième trimestre 2008 dans une économie totalement paralysée par la crise du système financier et la faillite de Lehman Brothers.
"Ce que l'on peut exclure, c'est une chute brutale des prix. On devrait atterrir à moins 5%, sachant que le quatrième trimestre 2008 a été celui où tous les impossibles se sont réalisés", a souligné M Pallincourt, président de la fédération.
"Après 10 ans de croissance ininterrompue favorable aux vendeurs, la période actuelle est favorable aux acquéreurs qui ont la possibilité de négocier les prix", a t'il ajouté.
10 années de hausse… interrompues
Ce retournement du marché intervient après une dizaine d'années de hausse. Les prix avaient pris 14% en 2003, 15,5% (un record) en 2004, 10,9% en 2005, 7,2% en 2006 et 3,6% en 2007.
Le ralentissement de la baisse des prix se situe notamment dans la partie ouest de la France (-4,1% au 3ème trimestre) mais surtout dans le sud-ouest et en Ile-de-France (-1,9%).
En revanche, la chute des prix reste très forte sur toute la moitié est de l'Hexagone (-8,7% pour le nord et l'est, -10,1% pour le centre et les Alpes, -9,4% pour le sud-est).
A Paris intra-muros, "la baisse est enrayée et les prix sont même repartis à la hausse dans le 6ème arrondissement et l'île Saint-Louis", souligne Gilles Ricour de Bourgies, président de la Fnaim Ile-de-France.
Chute des transactions
C'est surtout la baisse du nombre de transactions --500.000 prévues en 2009 soit une chute de 30% par rapport à l'an dernier après déjà une baisse de 25% en 2008-- qui inquiète les agents immobiliers.
Cette forte diminution d'activité a des répercussions sur l'emploi: 350 agences appartenant à la Fnaim (sur un total de 10.000) ont été placées en règlement ou en liquidation judicaires pendant le premier semestre de 2009, soit le double que pendant la même période de 2008, sans parler des fermetures volontaires, non chiffrées.
Les français peu optimistes sur la situation économique
Or l'avenir ne se présente pas sous les meilleurs auspices car le moral des Français est plutôt morose à l'égard du marché immobilier, selon une enquête téléphonique de l'IFOP réalisée pour la Fnaim auprès de 871 personnes.
Seule une minorité (39%) de personnes interrogées estime que la situation économique est favorable à l'achat d'un bien immobilier. Et ils ne sont plus que 22% à percevoir la période actuelle comme propice à la vente d'un logement pour procéder à une nouvelle acquisition.
De plus, huit Français sur 10 trouvent qu'il est difficile aujourd'hui d'obtenir un crédit et plus de la moitié pensent que les taux ne sont pas attractifs.
Solution : doubler le PTZ dans l’ancien ?
Aussi pour relancer le marché la Fnaim propose, comme pour l'achat de logements neufs, de doubler le PTZ (prêt à taux zéro) pour les ménages modestes souhaitant acquérir dans l'ancien. Une demande déjà refusée par le gouvernement car jugée trop coûteuse.
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