Reminder

Dans un mois jour pour jour, toute la France sera autorisée à célébrer LE véritable évènement de l’année, c’est-à-dire mon anniversaire. Vous aurez donc compris que je suis un (nécessairement) méchant scorpion.

Et là, je pense aux lecteurs les plus anciens de mes divers blogs, qui doivent se demander jusqu’à quel âge je vais faire le coup du rappel de mon anniversaire … jusqu’à toujours.

Et je pense aussi aux lecteurs plus récents, qui doivent se poser des questions sur la taille de mon égo … démesurément contenu.

J’avais, comme d’habitude, prévu d’écrire une note un mois avant, histoire de tenter le coup de la culpabilisation, qui ne marche bien entendu jamais, puisqu’à part ma mère, personne ne me souhaite mon anniversaire.

Oui, vous avez le droit de me plaindre, ma vie est terrible. En plus, je viens de recevoir un avis de dégrèvement d’impôt, ce qui en dit long sur le terriblisme de ma vie.

Mais le problème est que je n’ai rien de vraiment intéressant à dire. J’ai bien une vingtaine d’idées de note sur la musique … je pourrais vous parler de mon métier … mais tout serait extrêmement superficiel. D’aucuns pourraient me dire que ce que j’écris l’est déjà et je ne pourrai qu’approuver, puisque j’écris sans idée précise, je ne relis pas et je ne cherche pas à améliorer ce que j’écris, ce qui en dit long sur ma capacité de concentration et d’intérêt pour ce que je fais.

Je pourrais vous dire que j’ai dit ce midi à mon boss, avec un grand sourire, “dans un mois, c’est mon anniversaire” … ce qui en dit long sur mon esprit manipulateur …

… ou que j’ai entouré aux fluos (3 couleurs) la date de mon anniversaire sur l’agenda de rendez-vous de mon Cabinet, en écrivant “Fête nationale” au dessous, et que ça flashe plus que tous les autres rdv ou dates d’audience, ce qui en dit long sur ce que vous voulez.

Je pourrais vous dire que ce soir, je vais manger soit de la soupe, soit des protéines, soit rien … et vous vous direz que j’ai une vie follement intéressante.

Je pourrais vous dire que j’ai encore oublié si on met un “s” à “pourrais” au futur ou au conditionnel.

Je pourrais écrire une note sans écrire des “je pourrais” toutes les deux lignes, “pourrais” qui n’ont pour but que de tenter de me donner cet air détaché que je n’aurai certainement jamais.

Je pourrais aussi arrêter ces notes où je cache derrière une sorte d’humour (ouais, vraiment une “sorte”, hein …) l’envie que j’ai de me traiter de minable petite personne, comme je l’ai fait sans raison (apparente) cet après-midi devant le miroir du chiotte de mon cabinet (ah ah ah).

Mais, plutôt que de parler de toutes ces choses qui, ce soir, m’intéressent autant que de connaître le nom du champion du monde de cricket, je vais aller manger ma soupe et vous laisser avec l’un de mes morceaux préférés et que j’espère bien savoir (re)jouer d’ici quelques mois.

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