Sur le dernier album de Murat, il y a un titre qui s'appelle La mésange bleue. Du pur Murat, du déjà entendu, mais je ne m'en lasse pas. Rien à voir avec le petit passereau acrobate : des paroles poétiques et mélancoliques sur l'amour qui s'étiole avec des choeurs féminins (on pourrait presque dire des coeurs féminins). "Le frisson froid nous a trouvés", chante-t-il.
Sur le dernier album de Miossec, il y a un titre qui s'appelle Fermer la maison, sur le mensonge, les non-dits… et les cartons qui en découlent, la construction et la démolition.
Sur le dernier album de Brigitte Fontaine, il y a un titre qui s'appelle Je suis un poète, où il est question de rêverie, de bizarrerie.
Sur le dernier live de Daho à Pleyel, il y a plein de titres qui ont rythmé mon adolescence, et qui continuent à me porter. Je les connais par coeur (par choeur ?).
Belle salve de disques sortis les uns après les autres, pour moi qui en achète peu. Un Auvergnat et trois Bretons. Le juste équilibre pour bien les digérer.
Cette après-midi, oui, le frisson froid m'a trouvée, comme le dit si bien Murat. A mon cours de taï-chi, pendant que la mésange bleue s'égosillait, justement. Les pieds dans les feuilles mortes, j'ai senti que les rayons du soleil étaient les derniers de la saison à me dispenser un peu de leur chaleur. Rentrée chez moi, j'avais le bout du nez froid. Un signe. J'ai rallumé le chauffage.
Photos : "On prend son plaisir en forêt, oiseaux sauvages ou noisetier, l'inconnu nous tient de tous côtés", chante Murat. La cueillette des champignons me manque.