Cory Doctorow, intervenant durant une conférence qui se tenait à la Foire du livre de Francfort, et organisée par O'Reilly Tools of Change. Selon lui, les éditeurs qui continuent d'utiliser des verrous numériques ou d'autres méthodes pour relier un fichier à un dispositif unique (coucou Amazon... coucou Apple...) sont voués à détruire l'édition, mais avant tout, incarnent « les véritables pirates ».
Une assertion qui lui vaudra demain un contrôle fiscal et une mise sur écoute. Mais Cory est déjà au courant : il participe au blog Boing Boing et à ce titre, a eu l'occasion de fustiger les implémenteurs de DRM une fois et une autre. Durant la conférence, il a également exhorté les éditeurs à « restaurer la propriété des livres », en virant les verrous numériques.
« Les systèmes d'octroi de licences numériques actuelles s'occupent surtout de détruire le lien entre les lecteurs et le livre », ajoute-t-il. Car le DRM est avant tout un moyen factice de gagner de l'argent, car il n'existe aucun outil permettant à un éditeur de livres papier de s'assurer qu'un ouvrage ne sera pas prêté. L'exemple d'Amazon qui a dernièrement supprimé dans un geste autocratique, des ebooks présents sur des Kindle est d'ailleurs typique des nouvelles approches des vendeurs, axés sur le contrôle des titres.
Cory a cependant eu le courage de finir sur une note optimiste : « La bibliothèque de demain sera meilleure que celle d'aujourd'hui. Il suffit de cesser de croire que les pirates de votre département numérique ont raison » de vouloir insérer des mesures de gestion de droit.
Rassurant de se dire que les secteurs numériques d'une maison d'édition pourraient faire la pluie et le beau temps de l'édition, demain...