Je suis anti libérale : je rejoins Nicolas !

Publié le 19 octobre 2007 par Fanette

Nicolas a publié ce matin cet article sur son blog Partageons mon avis, dans la notion exacte du libéralisme, je peux le crier haut et fort, oui, moi aussi je suis anti libérale !Ce mot est utilisé à tout va sans que les gens en aient une définition exacte, Nicolas remet les pendules à l'heure :

"Les militants Sarkozystes utilisent le mot libéralisme dans un sens précis mais oublient à quoi correspond la « définition du libéralisme ».

Je ne suis pas un théoricien. Je vais juste donner un exemple, une citation d’un site libéral dont je ne donne pas l’adresse pour ne pas en faire la promotion : « La notion d'état "libéral" est celle d'un état minimal dont le rôle se limite à garantir les libertés individuelles et la sécurité des citoyens, sans intervention dans la vie économique et sociale du pays. On est loin de l'état-providence redistributeur ou de l'état prestataire de services ("service public" en situation de monopole) que l'on connaît depuis le XXe siècle. »

Ainsi, dans cette doctrine libérale, on supprime non seulement les services publics tels que nous les connaissons mais aussi : la Sécurité Sociale, la retraite, le RMI, l’ASS, la CMU, l’Education Nationale, l’Equipement (vous savez, les braves gens qui construisent nos routes), les contraintes étatiques sur l'environnement, les subventions aux associations, la culture (ben oui, allez entretenir une salle des fêtes !), la politique de santé, les prisons publiques ( !), les subventions agricoles, le droit du travail (c’est de la sphère privée des relations entre un employeur et un salarié) et les ASSEDIC, …

Mon clavier n’a pas assez de touches pour que j’en fasse une liste complète.

Tous ces machins, on appelle ça la solidarité nationale. On paye des impôts pour faire des trucs ensemble, collectivement et intelligemment. Par exemple, on construit un réseau ferré. On organise le contrôle aérien. On forme les jeunes. On soigne les vieux.
Collectivement.

Les libéraux proposent de remplacer tout ça par d’autres trucs. Je n’y crois pas.

Je ne vois pas une entreprise privée en charge de la réfection de la Nationale 7 au Kremlin-Bicêtre (déjà que ce n’est plus une nationale) : il faudrait que les habitants du quartier se regroupe en une association spécifique pour payer ça et mettent un péage pour autoriser les gens à la prendre ? Et comment on fait pour l’avenue Eugène Thomas, celle qui part vers l’hôpital à côté du métro ? Et pour les piétons qui empruntent les trottoirs pour aller jusqu’au métro ? On fait payer la société RATP&Co SA ? Qui devra augmenter ses tarifs pour retomber sur ses pieds ? Au fait la RATP&Co qui lui attribue la concession pour exploiter les sous-sol de Paris ?
Je pense que les théoriciens du libéralisme ont encore beaucoup de travail…

Non seulement, je n’y crois pas, mais je n’en veux pas, puisque ça supprime des trucs, comme le droit des pauvres à se soigner…

Je suis donc anti-libéral. Ca ne veut pas dire que je suis contre les libertés individuelles ou contre l’économie de marché, ça n’a rien à voir. Je suis juste pour la solidarité nationale et pour la gestion collective d’un certain nombre de services ou territoires.

Mesdames, Messieurs les électeurs : quand vous lisez le discours de Nicolas Sarkozy, regardez bien entre les lignes

Mesdames, Messieurs les blogueurs et commentateurs de droite : avant de défendre le libéralisme et de tourner ce mot à toutes les sauces, réfléchissez bien à ce que ça veut dire.

Par définition : la suppression de l’hôpital public, de l’éducation nationale, …

Dans une doctrine on ne prend pas qu’une partie, on prend tout. Alors faites le ! Soyez pour la liberté de la presse indépendante des pouvoirs politiques, la liberté de circuler sans être suivi par des caméras, la libre immigration, le libre mariage homosexuel, … La liberté d'obliger démocratiquement les gens à payer des impôts pour construire des crêches."

Joli : du vrai Nicolas !
Si vous ne connaissez pas, il est ici, ici et !