Pressions sur l'édition : l'exemple du livre de Laurent de Villiers

Par Actualitté
Samedi, dans l'émission Médias, le magazine, diffusée sur France 5, une série de sujets concernant l'édition et plus particulièrement les livres quelque peu délicats était présentée par Thomas Hugues. Encore disponible pour quelques jours sur le site de la chaîne, elle mettait à l'honneur Rachida Dati et Éric Besson, concernés directement par deux publications écrites par un frère et une épouse.
Les stratégies commerciales pour vendre les livres sont détaillées dans l'émission. « Éditeurs et journalistes en font-ils trop ? », interroge le présentateur, mais le plus intéressant reste la présence de Guy Birenbaum, l'éditeur d'un livre qu'il n'a pas pu publier. Et d'une maison qu'il a perdue suite à l'impossible publication dudit ouvrage.
Auparavant propriétaire de la maison Privé, en 2007, Guy sort à peine d'un contrôle URSSAF « inopiné », peu après la parution du livre d'Imad Lahoud, faussaire présumé des listings Clearstream, « il y avait un autre livre qui était à l'imprimerie et qui devait sortir après la présidentielle ». L'ouvrage est écrit par Laurent de Villiers, fils de Philippe, la famille anoblie par lettres patentes en 1595.

Laurent y racontait « une histoire un peu complexe avec son frère », puisqu'il avait déposé une plainte (pour viol, ajoutera Thomas Hugues). « Eh bien il se trouve que j'ai été convoqué par mon associé, Michel Lafon, et qui m'a dit : 'J'le sens plus c'coup-là.' » Et non seulement le livre ne se sentait plus, mais la collaboration était également remise en question.
Fin de l'aventure chez Privé. Mais Guy Birenbaum précise bien que des pressions, de revirement ont eu lieu. « Parce que toutes les histoires dont vous parlez, là, on les connaît... mais il y a celles dont on ne parle pas, et qui parfois, occasionnent de gros troubles... »
Le livre n'a, à ce jour, toujours pas été publié.