(dépêches)
http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5irgfa0OLkVMG7rcy25H-NPayz0FQ
Une foule nombreuse pour le dernier hommage à Marie-Christine Hodeau, la joggeuse assassinée
De Sylvain PEUCHMAURD (AFP) – Il y a 5 jours
MILLY-LA-FORET — L'église de Milly-la-Forêt (Essonne) était trop petite mercredi pour accueillir la foule, recueillie mais laissant percer une colère sourde, venue rendre un dernier hommage à
Marie-Christine Hodeau, la jeune femme enlevée et tuée le 28 septembre.
Le cercueil de bois clair a été porté vers 15H00 dans l'église Notre-Dame de l'Assomption, au milieu de 1.500 à 2.000 personnes, selon la gendarmerie, venue saluer la mémoire de cette assistante
maternelle, en présence du ministre de l'Intérieur, Brice Hortefeux.
"Je suis venu exprimer au nom du président de la République, au nom du gouvernement tout entier, l'émotion qui est la nôtre et partager la douleur avec la famille", a déclaré le ministre à la fin
du service religieux.
"Dans des moments comme celui-ci, la solidarité nationale doit s'exprimer. C'était aussi pour moi l'occasion à titre personnel de retrouver la mère et les deux frères de la victime, qui sont
légitimement choqués et très éprouvés par un chagrin qui est le plus terrible qui puisse exister", a ajouté le ministre avant de tourner les talons, sans répondre à la question d'un journaliste
sur une "éventuelle récupération" de son déplacement.
"Si ça sert à changer les choses", cette visite est "très bienvenue, si c'est simplement pour faire de beaux discours, à quoi cela va-t-il servir", s'est interrogée devant des journalistes une
habitante de Milly, préférant taire son nom, ajoutant: "Nous sommes toutes des Marie-Christine Hodeau".
"On aimerait que cette femme ne soit pas morte pour rien et que des mesures efficaces et concrètes soient prises pour que ça ne se reproduise plus", a-t-elle ajouté.
D'autres personnes interrogées par l'AFP ont plaidé pour la castration pure et simple des criminels sexuels, voire pour la peine de mort, tandis que d'autres tenaient des propos plus mesurés,
exprimant leur émotion.
"Nous ne sommes ni dans un tribunal pour juger, ni dans un hôpital pour soigner, ni dans un parlement", a déclaré dans son homélie l'évêque d'Evry Mgr Michel Dubost, "nous sommes là pour rendre
hommage à Marie-Christine".
L'inhumation devait ensuite avoir lieu dans l'intimité.
Les commerçants de la commune, où vivait la victime qui était âgée de 42 ans, avaient baissé leurs rideaux.
Avant et après la cérémonie, l'un des frères de la victime a invectivé des journalistes.
Le suspect de 47 ans qui a reconnu avoir enlevé et étranglé la victime partie faire son jogging, a été mis en examen pour enlèvement et séquestration en état de récidive légale, et placé en
détention provisoire.
Il doit être prochainement convoqué par le juge d'instruction Michael Gihr en vue de sa mise en examen pour homicide, le parquet estimant que celui-ci pourrait avoir été prémédité.
Le suspect avait été condamné en 2002 à onze ans de prison pour l'enlèvement et le viol d'une adolescente de 13 ans vivant dans son voisinage. Elle et sa famille ont assisté à la cérémonie.
Il est sorti de prison en mars 2007 après avoir bénéficié d'une libération conditionnelle.
L'enlèvement et le meurtre de Marie-Christine Hodeau a relancé une nouvelle fois le débat sur la récidive et sur la castration chimique.
On ignore si la victime a subi des violences sexuelles.
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http://www.francesoir.fr/faits-divers/2009/09/30/disparition-milly.html
Milly la Forêt - Disparition de Marie-Christine : les enquêteurs « très inquiets »
A Milly-la-Forêt, Nathalie Mazier, le mercredi 30 septembre 2009 à 04:00
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Marie-Christine Hodeau a été enlevée à Milly-la-Forêt (Essonne)
Au surlendemain de l’enlèvement de Marie-Christine Hodeau, 42 ans, à Milly-la-Forêt, les gendarmes poursuivaient leurs fouilles hier dans les nombreuses zones boisées qui entourent le lieu où la
quadragénaire avait l’habitude de faire son jogging. La garde à vue du principal suspect, un homme de 46 ans, a été prolongée.
Alignés face à une vaste zone boisée, au milieu d’un champ, sur les hauteurs de Milly-la-Forêt, dans l’Essonne, gendarmes, pompiers et volontaires attendent, en silence, le top départ du
commandant pour se lancer à travers les arbres et les buissons qui leur font face. Certains des habitants de la commune qui participent à la battue partent traditionnellement marcher en forêt le
mardi. Mais hier, ils ont choisi de « donner un coup de main » aux pompiers et gendarmes lancés depuis la veille à la recherche de Marie-Christine Hodeau, assistante maternelle de 42 ans, enlevée
la veille pendant son jogging matinal. Ici, tous la connaissent. « Je la voyais faire son footing », explique Gérard, retraité friand de randonnée avec son épouse et un groupe d’amis. Un peu en
retrait, une dame, l’air inquiet, bâton de marche à la main, chuchote : « J’espère qu’on va la retrouver… » Mais chaque heure qui passe accroît l’inquiétude de chacun. A quelques mètres,
l’adjoint au commandant de la brigade siffle le départ des recherches. Le groupe s’engouffre dans le bois pour une marche d’« une heure environ qui s’annonce difficile », selon le militaire.
http://www.francesoir.fr/faits-divers/2009/09/29/enl%C3%A8vement-jogging.html
Milly la Forêt - La femme enlevée reste introuvable
Sylvain Mornet (avec Agence), le mardi 29 septembre 2009 à 14:37
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Un pompier et son chien participent, le 29 septembre 2009, à l'opération de ratissage d'une zone boisée près de Milly-la-Forêt pour tenter de retrouver une femme de 42 ans enlevée la veille au
matin durant son jogging / AFP
Marie-Christine Hodeau, 42 ans, enlevée lundi matin lors de son jogging reste à l'heure actuelle toujours introuvable. Un suspect, déjà condamné pour viol et enlèvement, est toujours placé en
garde à vue.
Deux cents gendarmes à pied, à cheval et en hélicoptère, ratissaient mardi une zone boisée près de Milly-la-Forêt pour tenter de retrouver la joggeuse de 42 ans enlevée lundi matin par un homme
porteur d'un couteau. "Nous sommes confiants dans les recherches mais le temps joue contre nous", a déclaré à la presse mardi en fin de matinée le lieutenant-colonel Bernard Thibault, commandant
le groupement de gendarmerie de l'Essonne.
Un homme a été interpellé lundi après-midi dans le cadre de cette affaire. Il est suspecté d'être lié à l'enlèvement. Selon une source judiciaire, il s'agit du gardien d'une propriété dans le
secteur de Milly-la-Forêt, où réside également la disparue. Cet homme, qui nie les faits a été condamné en 2002 à 11 ans de prison par la Cour d'assises du Loiret pour l'enlèvement et le viol
d'une jeune fille mineure de son voisinage en 2000, selon une source proche de l'enquête. Il a été libéré en 2007 après avoir bénéficié de réductions de peine et passé plus de 7 ans en
détention.
"Une voix oppressée mais très calme"
Marie-Christine Hodeau est parvenue à appeler la gendarmerie depuis son portable "d'une voix oppressée mais très calme" alors qu'elle était enfermée dans le coffre d'une Peugeot 106, selon le
général Jean-Yves Saffray, adjoint du service des opérations de la gendarmerie. Elle a pu donner l'immatriculation de la voiture qui était habituellement conduit par le gardien de sa propriété.
Celui-ci a alors été interpellé par les gendarmes.
Les gendarmes, a précisé le général Saffray, ont ensuite retrouvé la Peugeot 106 vide à Echilleuses (Loiret), à une trentaine de km du lieu de l'enlèvement. Elle a été passée au peigne fin par
les spécialistes scientifiques pour tenter de retrouver des traces (empreintes digitales ou ADN) et des indices (vêtements, ...).
http://www.francesoir.fr/faits-divers/2009/10/09/joggeuse.html
Joggeuse tuée - Marie-Christine a été violée
Actu France Soir (avec Agence), le vendredi 9 octobre 2009 à 16:26
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AFP/Archives/Gendarmerie Nationale
Marie-Christine Hodeau, 42 ans, enlevée et tuée le 28 septembre alors qu'elle était partie faire son jogging près de Milly-la-Forêt a été violée.
L'ADN du suspect mis en examen dans cette affaire a été retrouvé sur son corps, a-t-on appris vendredi de source judiciaire.
Dès que ces résultats ont été connus, le parquet d'Evry a pris un réquisitoire supplétif pour viol afin que le suspect, âgé de 47 ans, soit mis en examen de ce chef par le juge d'instruction, qui
devrait l'entendre dans le courant de la semaine prochaine, selon la même source.
Le parquet avait déjà pris un premier réquisitoire supplétif le 30 septembre pour assassinat, après que le suspect a reconnu avoir tué la victime, lors de son interrogatoire devant le juge
d'instruction.
http://www.24heures.ch/depeches/monde/meurtre-marie-christine-hodeau-auteur-presume-lie-crimes
L'affaire Hodeau relance le débat sur les aménagements de peines
EVRY | L'enlèvement de Marie-Christine Hodeau, 42 ans, a trouvé un épilogue tragique avec la découverte de son corps mercredi sur les indications du meurtrier présumé, condamné en 2002 pour viol
et enlèvement, relançant une nouvelle fois le débat sur l'aménagement des peines.
© AFP | Photo récente de la victime, diffusée le 28 septembre 2009 par la gendarmerie nationale
AFP | 01.10.2009 | 19:32
Brice Hortefeux a estimé jeudi que "l'assassinat de Mme Hodeau aurait pu être évité". Le ministre de l'Intérieur a mis en cause l'application de la loi et les juges d'application des peines qui
avaient remis en liberté conditionnelle Manuel R. Des propos jugés "scandaleux" par les syndicats de magistrats.
Frédéric Lefebvre, porte-parole de l'UMP, a quant à lui préconisé la "castration chimique" des délinquants sexuels, ce que son homologue du PS Benoît Hamon a jugé "déplorable" et "indécent".
On ignore pour l'heure si la victime a subi des violences sexuelles et si le suspect a agi avec préméditation.
Interrogé par l'AFP, Me Laurent Caruso, le défenseur du meurtrier présumé, a déploré que "le gouvernement continue sa guerre anti-juges". "Plutôt que de critiquer, ils feraient mieux d'aller voir
le travail des juges et de leur donner les moyens d'assurer leurs missions", a-t-il ajouté.
Le suspect, père de quatre enfants, mis en examen mercredi pour enlèvement et séquestration et incarcéré à Fleury-Mérogis (Essonne), est visé par un réquisitoire supplétif pour "assassinat", a
annoncé jeudi le procureur d'Evry, Jean-François Pascal.
Son passé pousse aussi les enquêteurs à travailler sur des "rapprochements" avec des affaires non élucidées, comme celle d'une autre joggeuse, âgée de 45 ans, retrouvée étranglée en 2008 dans une
rivière à Olivet (Loiret).
La justice va aussi enquêter pour savoir si Manuel R. avait bien respecté les interdictions et obligations de sa libération conditionnelle, qui a expiré en novembre 2008.
Ce gardien d'une propriété d'Echilleuses (Loiret) a avoué mercredi soir dans le bureau du juge avoir étranglé l'assistante maternelle à la "vie bien rangée" qui vivait seule avec sa mère à
Milly-la-Forêt (Essonne) et "qui pour son malheur avait l'habitude de faire son jogging deux à trois fois par semaine", a raconté M. Pascal.
Le corps entièrement dénudé de Marie-Christine Hodeau a été retrouvé mercredi vers 20H30 près de Boissy-aux-Cailles (Seine-et-Marne), à quelques kilomètres du lieu de son enlèvement.
Le récit de l'enlèvement et du meurtre de Mme Hodeau fourni par Manuel R. n'a pas semblé convaincre les enquêteurs. Il l'aurait enlevée, attachée à un arbre avec du fil électrique, serait
reparti, revenu, l'aurait "croisée" sur la route, "remise de force dans la voiture" avant de l'étrangler: "ce scénario est pour le moins inhabituel", a souligné le procureur.
Le suspect n'a pas donné d'explication aux motivations de son geste.
Condamné en 2002 à onze ans de prison pour le viol et l'enlèvement d'une adolescente de 13 ans d'Echilleuses, commis en 2000, cet homme avait bénéficié d'une libération conditionnelle en mars
2007, assortie de l'interdiction de rencontrer sa victime, de paraître à Echilleuses et de l'obligation de se soigner. La cour d'assises n'avait pas assorti cette peine d'un suivi
socio-judiciaire, selon une source judiciaire.
"Avec les réductions de peine, sa peine était considérée comme purgée en novembre 2008. Après cette date, il n'y avait plus de moyen de lui imposer quoi que ce soit", a précisé à l'AFP une source
judiciaire.
C'est après cette date que Manuel R. s'est réinstallé dans ce village, suscitant la colère des parents de la jeune fille et la terreur de cette dernière.
La famille de Mme Hodeau doit être reçue jeudi après-midi à l'Elysée par le président Nicolas Sarkozy.
http://209.85.229.132/search?q=cache:Sg54H0KuZuwJ:fr.news.yahoo.com/4/20091001/tts-france-meurtre-joggeuse-ca02f96.html+%22Marie-Christine+Hodeau%22+assistante+maternelle+milly&cd=8&hl=fr&ct=clnk&gl=fr
Marie-Christine Hodeau aurait été enlevée deux fois
Jeudi 1 octobre, 16h32
Buzzer ! Imprimer La joggeuse enlevée lundi dans la forêt de Fontainebleau avait réussi à s'échapper mais a été reprise et
assassinée par son ravisseur qui l'a croisée au bord d'une route, selon le meurtrier présumé. Lire la suite l'article
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Manuel da Cruz, 47 ans, pourrait être lié à d'autres crimes non élucidés, comme celui d'une autre joggeuse tuée en 2008 dans le Loiret, ont indiqué les enquêteurs.
Le meurtrier présumé a livré aux enquêteurs un scénario macabre, affirmant avoir attaché à un arbre Marie-Christine Hodeau, 42 ans, puis l'avoir étranglée après sa tentative de fuite.
"C'est un scénario pour le moins inhabituel qui demande des vérifications", a déclaré le procureur d'Evry (Essonne), Jean-François Pascal, lors d'une conférence de presse.
L'autopsie a confirmé que l'assistante maternelle avait été étranglée, probablement à mains nues, et des examens sont en cours pour déterminer s'il y a eu viol.
Le corps de Marie-Christine Hodeau a été retrouvé mercredi soir à Boissy-aux-Cailles (Seine-et-Marne) sur les indications du meurtrier présumé, qui est finalement passé aux aveux dans le bureau
du juge d'instruction.
Manuel da Cruz a été mis en examen pour enlèvement et séquestration en état de récidive légale mais le parquet a pris un réquisitoire supplétif pour assassinat, a précisé le procureur. Il ne
s'est pas exprimé sur ses motivations.
Le scénario décrit par Jean-François Pascal montre que Marie-Christine Hodeau, une habitante de Milly-la-Forêt (Essonne) a joué de malchance.
Dans un premier temps, la quadragénaire a été enlevée lundi matin par le meurtrier présumé qui, sous la menace d'un couteau, l'a forcée à monter dans le coffre de la voiture mise à la disposition
de la propriété qu'il gardait, à Echilleuses.
"SUR LE BORD DE LA ROUTE"
Marie-Christine Hodeau a cependant réussi à appeler les gendarmes depuis le coffre de la voiture, racontant avoir été enfermée sous la menace d'un couteau.
Elle a également pu donner le signalement et le numéro de la plaque minéralogique d'une Peugeot 106 grise, sans pouvoir dire précisément où elle se trouvait, la communication ayant été
brutalement interrompue.
"Il l'a alors conduite dans un bois en Seine-et-Marne. D'après ses déclarations, il l'a ligotée à un arbre, serait revenu chez lui ensuite et, pour une raison sur laquelle il ne s'exprime pas, il
serait revenu dans ce bois", a raconté le procureur d'Evry.
Entretemps, la joggeuse aurait réussi à se défaire de ses liens, du fil électrique et à sortir du bois.
Malheureusement, l'homme aurait "croisé Marie-Christine Hodeau sur le bord de la route, l'aurait à nouveau contrainte à monter dans le coffre de la voiture et conduite dans le bois où il l'a
étranglée", a ajouté Jean-François Pascal.
Le meurtrier présumé aurait alors déshabillé sa victime et jeté ses vêtements dans un cours d'eau.
Selon son avocat, Laurent Caruso, Manuel da Cruz "ne comprend pas lui-même ce qui l'a poussé à faire cela."
L'homme avait été condamné en 2000 à 11 années de réclusion criminelle pour séquestration et viol de mineure de 13 ans avant de bénéficier d'une libération conditionnelle en 2007.
Le procureur d'Evry a affirmé que la remise en liberté de Manuel da Cruz s'était faite après "un long processus de réflexion".
L'homme devait suivre un traitement contre l'alcool, s'engager à travailler et n'avait pas le droit de paraître à Echilleuses, où vit la famille de sa première victime.
Manuel da Cruz serait toutefois revenu vivre dans le village après la levée de son contrôle judiciaire en novembre 2008, une démarche légale mais qui avait suscité la colère du père de la jeune
fille.
Le passé du meurtrier présumé a incité les enquêteurs à travailler sur des "rapprochements" avec "des affaires de même nature". La gendarmerie va ainsi vérifier avec la Police judiciaire
d'Orléans si Manuel da Cruz ne pourrait pas avoir un lien avec le meurtre d'une autre joggeuse de 45 ans, retrouvée également étranglée en 2008 dans une rivière du Loiret.
Gérard Bon, édité par Yves Clarisse
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http://www.google.fr/search?hl=fr&source=hp&q=joggeuse&meta=&aq=f&oq=
501 000 pour joggeuse
http://www.20minutes.fr/article/351699/France-Joggeuse-tuee-par-un-recidiviste-Sarkozy-veut-une-meilleure-surveillance-des-condamnes-qui-ont-purge-leur-peine.php
Joggeuse tuée par un récidiviste: Sarkozy veut une meilleure surveillance des condamnés qui ont purgé leur peine
Créé le 01.10.09 à 12h51 | Mis à jour le 01.10.09 à 18h09
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Frédéric Lefebvre, en décembre 2008/WITT/SIPAA lire aussi
Justice : Le procureur veut savoir s'il y a eu préméditation
Actu : Le corps de la joggeuse retrouvé, le suspect affirme avoir étranglé sa victime
Suspect : Il a déjà été condamné pour viol et enlèvement
Décryptage : Comment le meurtrier présumé de la joggeuse s'est retrouvé libre
Article : Martine Lebrun: «le cas des délinquants sexuels relève davantage de la santé publique que de la justice»
Article : Juges d'application des peines: quand Brice Hortefeux se trompe de cible
Article : La castration chimique, ça existe déjà
REACTIONS - La classe politique s'empare du débat...
L'homme qui a avoué avoir enlevé puis étranglé Marie-Christine Hodeau avait déjà été condamné pour une agression sexuelle. Libéré pour bonne conduite en 2007, le suspect est désormais mis en
examen pour enlèvement et séquestration en état de récidive légale. Il n'en fallait pas moins pour relancer le débat sur la récidive.
Castration chimique
Nicolas Sarkozy a ainsi déclaré ce jeudi après-midi qu'il voulait une meilleure surveillance des condamnés qui ont purgé leur peine, selon l'Elysée. «Que quelqu'un qui a été condamné à onze ans
de réclusion soit ressorti au bout de sept ans et qu'il ait pu se réinstaller là où il a vécu, c'est, pour moi, un pur scandale», a renchéri le secrétaire général de l'UMP, Xavier Bertrand.
>> Pour savoir comme le suspect s'est retrouvé libre, cliquez ici
Frédéric Lefebvre avait été le premier à dégainer, se demandant si l'on ne doit pas «enfin décider la mise en oeuvre de la castration chimique pour ce type d'individu». Le porte-parole de l'UMP
s'est fendu d'un communiqué pour réclamer que toute la lumière soit faite sur «l'application des mesures de suivi des criminels sexuels». A noter cependant que es premières investigations n'ont
pour l'heure pas permis d'établir que la victime ait subi des violences sexuelles, selon le procureur d'Evry.
«Indécent», lui a rétorqué Benoît Hamon. Le porte-parole du Parti socialiste a déploré le fait que «les moyens publics ont reculé», ce qui explique que les délinquants sexuels ne sont pas «pris
en charge comme on devrait le faire, soit en établissement psychiatrique, soit en milieu carcéral» alors qu'ils devraient pouvoir bénéficier de «thérapies indispensables».
Les juges d'application des peines mis en cause
En écho, Brice Hortefeux a estimé que l'«assassinat de Marie-Christine Hodeau (...) aurait pu être évité». Le ministre de l'Intérieur, qui s'exprimait devant les préfets, a mis en cause «les
juges d'application des peines qui ont pris la décision de libération conditionnelle» du meurtrier présumé. Des propos jugés «scandaleux» par les syndicats de magistrats. Christophe Régnard,
président de l'Union syndicale des magistrats (USM, majoritaire), a en effet assuré que ses confères ont «appliqué la loi», rappelant par ailleurs que «Rachida Dati, n'a cessé de dire qu'il
fallait aménager les peines au maximum pour vider les prisons, et assurer le suivi des personnes à l'extérieur».
La Ligue des droits de l'homme (LDH) a dénoncé «un nouveau dérapage populiste» du ministre de l'Intérieur. «Suivant avec zèle les traces populistes de Nicolas Sarkozy», Brice Hortefeux a rendu le
juge d'application des peines «quasiment responsable» de ce meurtre, indique la LDH.
«Dispositif défaillant dans la réinsertion»
Emmanuelle Perreux, présidente du syndicat de la magistrature (SM, classé à gauche), a de son côté regretté d'«entendre Brice Hortefeux faire des raccourcis aussi rapides» et «désigner quelqu'un
à la vindicte». La magistrate a rappelé que «les taux de récidive pour les gens qui ont fait l'objet d'un aménagement de peine sont moins importants que pour ceux qui sortent de prison sans aucun
suivi». Mais cela ne suffit pas, a-t-elle ajouté, regrettant «un dispositif défaillant dans la prise en charge et la réinsetion, notamment pendant le temps carcéral».
Dénonçant «l'inanité de la loi sur la récidive», Marine Le Pen a répondu à l'UMP que les «récidivistes sont toujours protégés par Sarkozy». Citant le précédent de Nelly Crémel, autre joggeuse
tuée en juin 2005 en Seine-et-Marne, la vice-président du FN a estimé que «la justice et les pouvoirs publics se sont montrés défaillants et incapables de neutraliser des individus représentant
une menace pour la société».
>> En raison de débordements systématiques, nous nous voyons contraints de fermer cet article aux commentaires. Si vous avez des infos ou des témoignages intéressants, n'hésitez pas à nous
les envoyer au 33320 @ 20minutes.fr
J. M. avec agence
http://www.20minutes.fr/article/351379/France-Joggeuse-enlevee-le-corps-retrouve-le-suspect-affirme-avoir-etrangle-sa-victime.php
Joggeuse enlevée: le corps retrouvé, le suspect affirme avoir étranglé sa victime
Créé le 30.09.09 à 09h19 | Mis à jour le 01.10.09 à 03h07 | 412 commentaires
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Photo récente de Marie-Christine Hodeau, 42 ans, enlevée le 28 septembre 2009 dans la matinée alors qu'elle faisait son jogging dans la forêt de Fontainebleau./Gendarmerie nationaleA lire
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Enquête : Ce qu'on sait sur l'enlèvement de la joggeuse
Article : Joggeuse tuée: le suspect mis en examen en état de récidive légale
Article : Joggeuse tuée par un récidiviste: Les politiques s'emparent du faits-divers pour relancer le débat
FAIT DIVERS - L'homme a été mis en examen...
21h15: Dernière info : le corps retrouvé
Le corps de la joggeuse enlevée, Marie-Chrisine Hodeau, a été retrouvé à proximité de Boissy-aux-Cailles. Les premières opérations de police technique et scientifique étaient en cours ce mercredi
soir pour «geler la scène», et deux médecins légistes devaient se rendre sur place.
Retrouvé dans un trou, dans des branchages, le corps de la victime devait ensuite être transporté pour autopsie pour déterminer les causes de la mort. La police veut aussi pouvoir comparer les
déclarations du suspect avec les constatations faites sur les lieux.
Aveux
Le suspect a affirmé avoir attaché Marie-Christine Hodeau, 42 ans, habillée, à un arbre avec un câble après l'avoir enlevée, a indiqué une source proche du dossier à l'AFP. D'après ses
déclarations, il serait ensuite rentré chez lui avant de décider de revenir sur les lieux de l'enlèvement. Il a affirmé avoir croisé la victime, qui aurait réussi à se défaire de ses liens. Il
l'aurait ensuite emmenée dans un bois où, a-t-il affirmé, il l'aurait étranglé.
Corps retrouvé dénudé
Le suspect a raconté avoir pris les vêtements de la victime pour les jeter dans un petit lac ou un cours d'eau dans le Loiret. Une autre source proche de l'enquête a indiqué que le corps de la
joggeuse avait été retrouvé dénudé.
Après avoir d'abord nié en bloc toute accusation, le suspect a fini par «par dire ce que tout le monde attendait», a déclaré son avocat Laurent Caruso devant des journalistes. «On n'a pas parlé
d'agression sexuelle», a-t-il ajouté, expliquant que son client avait rencontré la victime par un «total hasard». «On est en face de quelqu'un qui a visiblement (...) été sous le coup d'une
pulsion».
Mis en examen
L'homme avait été mis en examen ce mercredi «pour enlèvement et sequestration en état de récidive légale»,selon une source judiciaire. Il devrait être placé en détention provisoire par un juge
des libertés et de la détention (JLD) en fin d'après-midi. Contacté par 20minutes.fr le procureur d'Evry avait expliqué un peu plus tôt dans la journée: «Il n'explique pas le fait que l'ADN de la
victime a été retrouvé» sur sa main gauche, ni «qu'un voisin l'a vu au volant de sa voiture» lundi matin.
>> Retrouvez notre dossier sur l'affaire en cliquant ici
Des prélèvement effectués sur le suspect avaient en effet permis de retrouver sur sa main gauche l'ADN de Marie-Christine Hodeau, vraisemblablement issus de résidus de peau de la disparue. Un
témoin qui connaissait l'homme affirme, par ailleurs, l'avoir aperçu lundi vers 8h30 au volant de la Peugeot 106, dont le signalement a été donné par la suite par la joggeuse, devant
l'Intermarché d'Oncy-sur-Ecole à proximité du lieu de l'enlèvement. Les caméras de vidéosurveillance du magasin ont permis de confirmer la présence du véhicule.
>> Que sait-on sur les circonstances de l'enlèvement de la joggeuse
20minutes.fr avec agence
http://www.liberation.fr/societe/0101593928-une-joggeuse-enlevee-dans-une-foret-de-l-essonne
Société 28/09/2009 à 21h25 (mise à jour le 30/09/2009 à 22h04)
Joggeuse: le suspect avoue l'avoir tuée, le corps retrouvé
L'homme, mis en examen, a reconnu avoir enlevé et tué la victime. Il avait déjà été condamné pour enlèvement et viol.
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L'homme soupçonné d'avoir enlevé une femme lundi dans la forêt de Fontainebleau a reconnu ce mercredi avoir tué la victime.
Il a donné des indications sur la localisation du corps de la joggeuse de 42 ans, qui a finalement été retrouvé mercredi soir à proximité de Boissy-aux-Cailles (Seine-et-Marne), à une vingtaine
de kilomètres au sud de Milly-la-Forêt, village à proximité duquel la jeune femme a été enlevée lundi.
L'avocat du suspect, Me Laurent Caruso, a révélé le premier à la presse que l'homme «a fini par dire ce que tout le monde attendait»: il a reconnu devant le juge d'instruction être «l'auteur des
faits. Il a reconnu avoir enlevé» Marie-Christine Hodeau, 42 ans.
A la question de savoir s'il avait reconnu l'avoir tuée, il a répondu «oui, tout à fait, il l'a reconnu», ajoutant que l'homme était resté «assez flou» sur les moyens employés.
«Aucune explication logique à son geste»
Selon Me Caruso, celui-ci «n'a toujours pas donné d'explication, il ne comprend pas lui-même ce qui l'a poussé à faire cela (...) Il n'y a aucune explication logique à son geste».
«On n'a pas parlé d'agression sexuelle», a ajouté Me Caruso, expliquant que son client avait rencontré la victime par un «total hasard». «On est en face de quelqu'un qui a visiblement (...) été
sous le coup d'une pulsion.»
Au terme de 48 heures de garde à vue, le suspect a été mis en examen pour enlèvement et séquestration.
L'ADN de la victime a été retrouvé sur la main gauche du suspect, selon une source judiciaire, alors que dans une premier temps l'homme avait nié toute implication.
Peu après son enlèvement, la jeune femme avait réussi à joindre les gendarmes, lundi à 9h10, depuis le coffre de la voiture habituellement utilisée par le suspect, expliquant qu'elle venait
d'être enlevée par un homme armé d'un couteau.
Un témoin qui connaissait le suspect l'a aperçu vers 8h30 au volant de la voiture, dont le signalement a été donné par la joggeuse, dans une rue devant un magasin Intermarché d'Oncy-sur-Ecole
(Essonne), commune voisine de Milly-la-Forêt. Le lieu de l'enlèvement se trouve à proximité de ce magasin, dont les caméras de vidéosurveillance ont permis de confirmer la présence de la Peugeot
106, selon la même source.
Déjà condamné pour enlèvement et viol
Le véhicule avait été localisé par hélicoptère vers 10h45 par les gendarmes dans la cour de la propriété d'Echilleuses (Loiret) dont le suspect est le gardien.
La voiture était vide, le moteur encore chaud, et le suspect ne se trouvait pas à la résidence. Il s'y est rendu après avoir été contacté par l'intermédiaire de sa femme, et est arrivé à bord de
sa voiture personnelle. C'est alors que le couple a été interpellé en placé en garde à vue. L'épouse du suspect a été libérée mardi après-midi.
Ce dernier avait été condamné en 2002 à 11 ans de réclusion criminelle pour le viol et l'enlèvement d'une adolescente de 13 ans, mais avait bénéficié d'une libération conditionnelle en 2007,
assortie de strictes mesures de contrôles, avait expliqué mardi le procureur d'Evry Jean-François Pascal.
Malgré cela, le violeur s'était réinstallé à Echilleuses, où vivent les parents de sa victime. Cette dernière, qui étudie maintenant à Tours, vivait «dans la peur depuis sa libération», a confié
son père.
(Source AFP)
http://www.linternaute.com/actualite/depeche/afp/1664/660835/joggeuse_tuee_l_assassinat_aurait_pu_etre_evite_estime_hortefeux.shtml
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Le ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux, le 22 septembre 2009 à Montluçon (Photo Thierry Zoccolan/AFP/Archives)
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Jeudi 01 octobre 2009, 12h26
Le ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux a affirmé jeudi que l'"assassinat de Marie-Christine Hodeau", retrouvé morte mercredi soir près de Milly-la-Forêt (Essonne) sur des indications de
l'homme qui a reconnu l'avoir tuée, "aurait pu être évité".
M. Hortefeux, qui s'exprimait devant les préfets au ministère de l'Intérieur pour leur présenter le projet de budget pour 2010, a également mis en cause "les juges d'application des peines qui
ont pris la décision de libération conditionnelle" du meurtrier présumé.
Celui-ci, 47 ans, avait été condamné en 2002 à onze ans de réclusion criminelle pour le viol et l'enlèvement d'une adolescente de 13 ans et avait bénéficié d'une libération conditionnelle en
2007, assortie de strictes mesures de contrôle.
Le procureur d'Evry Jean-François Pascal a précisé jeudi en fin de matinée, lors d'une conférence de presse, que la décision de libération conditionnelle avait fait l'objet d'un "long processus
de réflexion". Le contrôle judiciaire du suspect s'était achevé en novembre 2008.
Avec les remises de peines, sa peine était considérée comme purgée en novembre 2008, a expliqué à l'AFP une autre source judiciaire.
http://www.europe1.fr/Info/Actualite-France/Faits-divers/Meurtre-de-la-joggeuse-Morgane-raconte-sa-peur/(gid)/246832
Meurtre de la joggeuse : Morgane raconte sa peurCréé le 07/10/09 - Dernière mise à jour à 13h50 6 commentaires
Le meurtrier présumé de Marie-Christine Hodeau avait déjà été condamné pour viol. Sa victime témoigne sur Europe 1.
© Max PPPplus d'infoMarie-Christine Hodeau | Morgane | récidive Nouveau !
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"Contrairement à la plupart des gens, je le connais, je sais ce qu’il lui a fait, je sais comment il lui a fait, je sais exactement ce qu’elle a vécu" : depuis une semaine et la découverte du
corps de Marie-Christine Hodeau, la joggeuse enlevée près de Milly-la-Forêt, Morgane ne dort plus. Cette jeune fille a aujourd’hui 22 ans. A 13 ans, elle a été violée par le meurtrier présumé de
Marie-Christine Hodeau.
"J’en fais des cauchemars toutes les nuits et je revis les scènes que j’ai vécues mais avec son visage à elle", témoigne la jeune femme sur Europe 1 :
“Je ne sais pas vraiment si je suis une miraculée", raconte encore Morgane. "Je sais que si je n’avais connu personne de son entourage, j’aurais été comme Marie-Christine Hodeau. J’ai réussi à
m’en sortir parce que justement je connaissais son fils et sa fille et je me suis servie de ça pour essayer de me libérer", explique la jeune femme.
"Je ressens de la colère, de l’incompréhension, qu’on n'ait rien fait pour éviter ça. Autoriser un homme à habiter juste à côté de sa victime, ne pas suivre son traitement, se moquer royalement
de la peine qu’il a pu infliger, c’est vraiment honteux", s’insurge encore Morgane. La jeune fille espère que des lois seront "prises pour arrêter ça". Pour elle, les bracelets électroniques
devraient aussi "être obligatoires pour tous".
Loin d’être soulagée par l’arrestation du meurtrier présumé de Marie-Christine Hodeau, Morgane se dit "stressée, triste". "C’est la pire des nouvelles qu’on aurait pu m’annoncer", confie même la
jeune femme qui devait assister mercredi après-midi aux obsèques de Marie-Christine Hodeau.
Europe1.fr avec Guillaume Biet
http://www.20minutes.fr/article/351735/France-Comment-le-meurtrier-presume-de-la-joggeuse-s-est-retrouve-libre.php
Comment le meurtrier présumé de la joggeuse s'est retrouvé libre
Créé le 01.10.09 à 16h28 | Mis à jour le 01.10.09 à 18h43 | 33 commentaires
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Photo récente de Marie-Christine Hodeau, 42 ans, enlevée le 28 septembre 2009 dans la matinée alors qu'elle faisait son jogging dans la forêt de Fontainebleau./Gendarmerie nationaleA lire
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JUSTICE - 20minutes.fr a listé les points qui ont mis le suspect en position d'enlever Marie-Christine Hodeau...
Pourquoi le suspect est-il sorti de prison?
Condamné en 2002 à onze ans de prison pour le viol et l'enlèvement d'une adolescente de 13 ans en 2000, le suspect a bénéficié le 20 février 2007 d'une libération conditionnelle pour bonne
conduite. Sa première demande avait été rejetée en septembre 2005, avant d'être acceptée en appel. Entre le
6 mars et le 29 mai 2006, il a connu une première période de liberté, avant d'être renvoyé en prison pour avoir emménagé à moins de 20 km de sa victime. Il en ressortira le 5 mars 2007, après une
nouvelle demande, d'après Michel Lernout, procureur adjoint du parquet d'Evry contacté par 20minutes.fr.
Etait-il sous contrôle judiciaire?
A sa sortie de prison, le suspect était soumis à des contraintes strictes. Il avait interdiction de se rendre à Echilleuses (Loiret) et de rencontrer sa victime et il était soumis à une
obligation de soigner son addiction à l'alcool, considérée comme la cause de sa dangerosité. A deux reprises, le juge d'application des peines (JAP), saisi par la mère de l'adolescente, lui
rappelle qu'il a interdiction de se rendre à Echilleuses, où il aurait été aperçu, ce que l'intéressé nie. Faute de preuves, il est laissé en liberté.
Comment a-t-il pu se réinstaller dans le même secteur?
Par le jeu des réductions de peine, sa peine était considérée comme purgée le 20 novembre 2008, un rapport ayant conclu qu'il avait respecté ses obligations. «Après cette date, il n'y avait plus
de moyen de lui imposer quoi que ce soit», selon une source judiciaire. Michel Lernout précise que la cour d'assises était la seule à pouvoir demander «une mesure de suivi socio-judiciaire», ce
qu'elle n'a pas fait. Inscrit au registre des délinquants sexuels, le suspect a respecté son obligation de signaler son changement de domicile quand il est revenu s'installer, début 2009, à
Echilleuses.
En quoi consiste ce système de réduction des peines?
Il s'agit d'un crédit de réduction de peine, mis en place automatiquement et sans intervention des services d'application des peines. Dès le début de la détention, l'administration pénitentiaire
calcule le crédit et informe le détenu de sa date prévisionnelle de sortie.
Comment calcule-t-on ce crédit?
Trois mois sont déduits pour la première année d'incarcération puis deux mois pour les années suivantes. En cas de mauvaise conduite, en revanche, le crédit diminue.
Pourquoi un tel crédit?
C'est la «carotte» qui permet d'avoir prise sur les détenus, a expliqué à 20minutes.fr Martine Lebrun, présidente de l'Association nationale des juges d'application des peines. Sans cette mesure,
selon elle, la situation de détenus «sans espoir» serait ingérable.
>> Retrouvez l'intégralité de l'interview de Martine Lebrun en cliquant ici
Julien Ménielle
http://www.20minutes.fr/article/351743/France-Martine-Lebrun-le-cas-des-delinquants-sexuels-releve-davantage-de-la-sante-publique-que-de-la-justice.php
Martine Lebrun: «le cas des délinquants sexuels relève davantage de la santé publique que de la justice»
Créé le 01.10.09 à 17h39 | Mis à jour le 01.10.09 à 17h59 | 33 commentaires
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INTERVIEW - La présidente de l'Association nationale des juges d'application des peines répond à la polémique après le meurtre de Marie-Christine Hodeau...
Les politiques se sont emparés de l'affaire, remettant à l'ordre du jour le débat sur les criminels récidivistes après le meurtre de la joggeuse. Le ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux a mis
en cause les juges d'application des peines qui ont accordé une libération conditionnelle au suspect, condamné pour viol, enlèvement et séquestration. La présidente de l'Association nationale des
juges d'application des peines Martine Lebrun réagit.
Qu'est-ce qui justifie de laisser sortir des détenus avant la fin de leur peine?
Vous savez, pour nous ce serait beaucoup plus facile de les laisser aller au bout de leur peine. Le principe de l'aménagement de peine, c'est de mettre de mettre en place un dispositif favorisant
la réinsertion. On espère justement éviter les problèmes par la suite. Par ailleurs, les libérations conditionnelles comme le système de réduction de peine, sont la carotte qui permet de rendre
la situation gérable pour les surveillants en prison. Parce que les gens qui n'ont pas d'espoir sont dangereux.
Qu'est-ce qui est mis en place aujourd'hui pour éviter les récidives?
La seule chose qui soit effective, c'est un suivi par les services judiciaires. Si garder quelqu'un en prison retarde le problème, l'empêcher de retourner sur les lieux où il a commis un crime,
c'est déplacer le problème de quelques kilomètres. Quant au bracelet électronique, il permet de savoir où il se trouve, pas ce qu'il a dans la tête, ni ce qu'il se passe dans son pantalon.
Alors, comment protéger la population?
On sait que la longueur de la peine n'influence pas le risque de récidive. Et de toute façon, la justice ne peut pas tout contrôler. Mais le cas des délinquants sexuels relève davantage de la
santé publique que de la justice. Les garder en prison ne les guérit pas. Nous sommes comme les chirurgiens qui confions un patient à une équipe de soins. Mais en l'occurrence, l'équipe est
réduite à sa plus simple expression. Il n'y a aucune structure spécifique pour assurer le suivi. Et l'idéal serait même d'agir avant.
Que proposez-vous?
Il faut commencer par proposer un véritable suivi pendant la détention. Actuellement, dans les prisons, quand on a un psy qui passe une demi-journée par semaine c'est déjà bien. Et en général,
entre les cas de dépressions, les suicidaires ou les prises en charge de toxicomanes, ils ont plus d'une centaine de personnes à suivre. Il faudrait même traiter préventivement les délinquants
sexuels dès les premiers troubles, comme l'exhibitionnisme ou le voyeurisme.
Et la castration chimique?
Techniquement, la méthode existe, mais il faut le consentement des détenus pour leur administrer. Certains sont demandeurs, mais ce sont souvent des petits délinquants sexuels. Dans le fond,
pourquoi pas, mais il faudrait régler les effets secondaires apparents qui sont gênants, comme les seins qui poussent... Mais diminuer leur libido les prive aussi d'une sexualité normale, ce qui
n'est pas sans conséquence.
Propos recueillis par Julien Ménielle