Tout va mal pour le « petit peuple », Il ne faut pas prendre ce terme sous un aspect péjoratif, aujourd'hui il recouvre plus de la moitié de la population.
Y entrent bien entendu les exclus, ceux qui n'ont plus de travail, et n'en auront plus, comme ces quinquagénaires alertes, compétents, qui coûteraient soit-disant trop cher à des employeurs. Mais aussi n'en sortent pas de très nombreux jeunes, dont le seul défaut est justement de ne pas encore avoir eu d'emploi, et qui n'ont pas encore de compétences pratiques. Déjà, le paradoxe se dessine. Autre population précaire, y pointent les personnes qui n'ont eu droit qu'à un travail à temps partiel, souvent au SMIC. Leur profil ? Souvent, ce sont des femmes qui payent face à des employeurs peu compréhensifs leur supposé manque d'assiduité pour grossesses, maladies d'enfants ou autres raisons plus ou moins sexistes.
Mais à ces vrais déshérités s'ajoutent maintenant, de plus en plus, des ouvriers ou employés à col blanc à qui l'on impose des périodes de chômage technique. Ce n'est plus tout-à-fait la pauvreté, mais cela y ressemble beaucoup.
Encore au-dessus, le gros de la troupe est constitué de salariés à temps plein, qui autrefois se croyaient presque intégrés à la « classe moyenne ». Payés régulièrement, un peu mieux que les autres, ils sont très souvent endettés en raison de l'achat d'un petit pavillon, rien de luxueux. Ils se croyaient privilégiés, et voilà qu'en raison de rémunérations qui stagnent depuis longtemps ils n'ont plus qu'un budget péniblement équilibré s'ils ont deux salaires. Avec un seul, beaucoup lâchent prise. La cause, bien souvent ? D'autres crédits sont venus se greffer à celui, principal, de l'habitation. Une voiture modeste, un écran plat de télé plus grand pour remplacer le vieux téléviseur encombrant et plus très fiable, et voilà le surendettement qui pointe le nez. (lire la suite…)