Magazine Europe
Je me suis acheté un portable 10 pouces ultra léger pour mettre à profit mon temps libre pendant mes vacances à Naxos. J'avais l'idée un peu insensée que ces 10 jours de repos me suffiraient à écrire un roman, ou au moins à bien l'avancer, ou au pire à le commencer. Un premier chapitre, un paragraphe ébauché, voire même une petite phrase d'introduction auraient pu suffire à me convaincre que cet achat n'avait pas été vain. Et à mon retour à Paris, je n'aurais pas rangé mon netbook encore vierge de tout travail, à côté de mon autre portable 17 pouces moisissant dans son emballage depuis plus d'un an, alors que lui aussi je l'avais pensé indispensable.
Évidemment, entre écrire ou m'étaler au soleil, j'ai choisi de faire la carpette sur le sable, laissant mon dos se recouvrir de cloques.
Entre écrire un roman, gagner le prix Nobel de littérature, être interviewée par Ruquier et gloire ultime passer chez Ardisson -ou- plonger dans la mer, me brûler les yeux et perdre une lentille, la rechercher désespérément, m'enfoncer un oursin dans le pied, boire la tasse, être emportée par une vague, prier pour que les secours arrivent, n'importe qui, un beau maître nageur, David Hasselhoff ou Flipper le dauphin... J'ai choisi la mer meurtrière plutôt que la célébrité.
Je n'ai donc pas pondu la moindre phrase, mais ce séjour m'a été bénéfique. Je me demande si je vais vous le raconter plus en détails. Je me tâte. Entre écrire pour mon blog ou jouer à Farmville sur Facebook, j'ai bien peur de choisir Farmville...