Car tout le monde le sait : ils travaillent ici, ils vivent ici, ils resteront ici, en payant cotisations sociales et impôts sans bénéficier aujourd’hui des droits que devrait leurs donner leur qualité de salariés.
Le 12 octobre, plus de mille salarié(e)s sans papiers du nettoyage, de la sécurité, de la restauration, de la construction, de l’intérim se sont mis en grève collectivement ou individuellement dans leur entreprise ou leur secteur d’activité, pour leur régularisation et l’amélioration de leurs conditions de travail.
Devant les blocages persistants, l’arbitraire préfectoral et les discriminations dans le traitement de leurs dossiers, cinq organisations syndicales (CGT, CFDT, Union syndicale solidaires, FSU, Unsa) et six associations (Ligue des droits de l’Homme, Cimade, Réseau Education sans frontières, Femmes Egalité, Autremonde, Droits devant) ont demandé dans une lettre publique adressée le 1er octobre au Premier ministre, M. François Fillon, qu’une circulaire définisse des critères améliorés, simplifiés et uniformes pour garantir l’égalité de traitement quel que soit le lieu de travail et à l’intérieur d’un même lieu de travail, avec une procédure sécurisée et standardisée quel que soit le département.
La Ligue des droits de l'homme s’engage aux côtés de tous les salariés sans papiers qui se sont mis en grève aujourd’hui et de ceux qui rejoindront le mouvement. Elle appelle tous les citoyen(ne)s à venir les soutenir sur leurs lieux de grève et à manifester toute leur solidarité avec une action déterminante pour l’universalité des droits.