Biocarburants : on nous aurait menti ?

Publié le 13 octobre 2009 par Bioaddict @bioaddict

Des biocarburants pas si "verts" que ça

L'Ademe publie depuis jeudi soir un rapport sur le cycle de vie des biocarburants consommés en France. Les biocarburants semblent n'avoir de bio que le nom selon les cultures.

Depuis le 29 avril 2009, tous les pays européens doivent veiller à ce que la part d'énergie produite à partir de sources renouvelables dans toutes les formes de transports soit au moins égale à 10 % de sa consommation finale d'énergie dans le secteur des transports d'ici 2020. Cet objectif est donné sous la réserve que la production ait un caractère durable et que les biocarburants de la seconde génération soient disponibles sur le marché (les biocarburants actuellement consommées en France sont " de première génération ").

Parmi les critères de durabilité, il en est un majeur portant sur la réduction avérée des émissions de gaz à effet de serre (GES) d'au moins 35 % par rapport aux équivalents fossiles.

Une étude "exhaustive et contradictoire" selon le Réseau Action Climat France

L'Ademe, l'Agence de l'environnemant et de la maitrise de l'énergie, a publié jeudi soir un rapport intitulée "Analyses de Cycles de Vie appliquées aux biocarburants de première génération consommés en France", suite aux critiques qui la suspectaient d'omettre un bilan contrasté, alors que son conseil d'administration approuvait la semaine dernière le projet BioTFuel.

Les filières bioéthanol (betterave, maïs, blé et canne à sucre), biodiesels (colza, tournesol, soja, palme, graisses animales et huiles alimentaires usagées) ainsi que la filière Huile Végétales Pures, appelée aussi HPV, ont été comparées aux carburants fossiles par le bureau d'étude Bio Intelligence Service (BioIS).

Cette étude, réalisée pour le compte de l'Ademe, du Ministère de l'Ecologie, du Ministère de l'Alimentation et de France Agrimer, a été jugée " très édulcorée et largement tronquée du rapport qui lui a été remis en juin dernier par le bureau BioIS sur les bilans énergétiques et de GES " par le Réseau Action Climat France.

Les effets pervers potentiels des biocarburants ont déjà été démontrés auparavant par des scientifiques. Ces effets semblent aujourd'hui se confirmer.