"Moi, mon papa, il est président"

Publié le 13 octobre 2009 par Laurelen
C'est presque fait. Jean Sarkozy, 23 ans, redoublant en licence de droit, va accéder à un poste public à responsabilités : la direction de l'Epad, l’Etablissement public d’aménagement de La Défense, le plus grand quartier d'affaires d'Europe, qui gère plusieurs milliards d'euros. Ca fait rigoler toute l'Europe, et jusqu'aux médias indiens et chinois. Une petite citation de Libé, qui titre aujoiurd'hui "Moi, mon papa, il est président" (titre qu'on reprend sans vergogne) : "Une ligne prestigieuse sur son CV... et une petite réputation internationale. Plusieurs médias étrangers, anglais, italiens et même chinois commentent la probable accession à la tête de l’Epad de Jean Sarkozy, surnommé «le Prince Jean» par la presse britannique, ou encore le «benjamin blond du Président» chez Il Corriere della Sera. Le site du magazine allemand Focus résume la situation à la manière d’une bande-annonce de film. «Un jeune homme de 23 ans va devenir le responsable d’un organisme qui gère des milliards. Son nom: Jean Sarkozy. Sa qualification: deux semestres de droit.» Le même Jean est surtout connu en France pour son mariage royal avec une riche héritière, et pour le vol de son scooter, pour lequel la police a utilisé le fort coûteux ADN pour retrouver le coupable. Bref, on est la risée de l'Europe, qui nous accuse de népotisme. C'est très vilain. Mais ça ne vous rappelle rien ? Un président qui installe son fils, sans aucune légitimité, à la tête de la première SEM de la Réunion, et à la tête de l'organisme qui gère le tourisme dans l'île ? Et sa fille à la direction d'un projet pharaonique, pas encore sorti de terre, mais qui peut déjà sortir 15 000 euros mensuels pour payer sa directrice ? Ou qui met sa fille putative sur sa liste aux régionales, laquelle devient vice-présidente du conseil régional... Bon, touche pas à mon népote. "Quoi que je dise, quoi que je fasse, je serai critiqué" a déclaré Jean Sarkozy. C'est beau comme du Goldman. Au moins, Pierre a fait des études (deux ans de plus que Jean) et Françoise est surdiplômée. Ca nous rassure, quelque part : le népotisme n'est pas propre à la Réunion. L'exemple vient de tout là-haut. La république bananière est à la mode. François GILLET