Compte rendu de la table ronde «LIEUX PHYSIQUES OU VIRTUELS POUR FACILITER L’INNOVATION COLLABORATIVE» lors du forum Paris 2.0 le 23/09 à 08h30. Un événement PSST ! la plateforme d’échanges interprofessionnelle.

Publié le 13 octobre 2009 par Jérémy Dumont

TABLE RONDE GERER L’OPEN INNOVATION : LIEUX PHYSIQUES OU VIRTUELS POUR FACILITER L’INNOVATION COLLABORATIVE

Compte-rendu par Claire Pardessus et Armel Le Coz pour DesignPlatform.
Retrouvez un résumé de l'intervention de chaque invité de cette rencontre fructueuse au sujet de l'innovation 2.0 :
1/ Patrick Blancheton, Aesthetic Philosophy Ancien de Euro- RSCGventure, son entreprise accompagne les start- up, qui ont besoin d’un « environnement favorable » pour se développer, ce qui a débouché sur la création d’un pool. Se référant à plusieurs personnalités (A. Einstein, Saint-Exupéry…) il défend son concept. À la citation clôturante de Michael Collins (Apollo Moon Mission), fait écho cette question : « Faut-il absolument aller sur la Lune pour découvrir les capacités créatives d'une équipe ? »
2/Brigitta Ralston, Transplant Pour innover, ne faut-il pas se sentir « ailleurs » ? Travaillant dans un fjord en Norvège, Brigitta nous présente un lieu « au bout du monde » et donc propice à l'innovation. Le maitre-mot est l'échange, considéré comme l’idéal à atteindre. Le lieu où se déroule l’interaction joue un rôle déterminant. C’est donc dans la continuité de cette idée que la structure de son entreprise, tournée vers la favorisation du travail en équipe, a été conçue.
3/Christophe Tallec, Utilisacteur L'utilisateur peut devenir acteur des services qu'il consomme et participer à l'innovation, générant une intelligence collective du service. Un exemple ? Uinfotransports, un service grâce auquel les usagers d'un réseau de transport en commun échangent par des messages instantanés (sur la qualité du service, une info sémantique éventuellement temps réel) et participent de l'infomédiation relative à leurs transports en communs.
4/ Laura Garcia, Fondation des territoires de demain Prend la parole sur l'économie de la connaissance, son partage et insiste sur l'importance du territoire, son caractère historique et culturel local. Les living- labs sont des endroits où l’on expérimente et crée. Y sont représentées toutes les couches de la société, jusqu’aux citoyens depuis les entreprises, sous le regard de chercheurs. Ces lieux sont tournés vers la connaissance, dans des domaines diversifiés tels que la santé, le patrimoine… D’ailleurs l’un d’eux, Peyresq, accueille des Prix Nobel. En effet cette organisation juge indispensable de rester centré sur le contact humain, irremplaçable !
5/Emeric Ernoult, Affinitiz S’appuyant sur l’exemple de My Starbucks idea, forum où les usagers peuvent venir donner leur avis et signaler les points défaillants du service, Emeric Ernoult présente les avantages nombreux à utiliser ce type d’espace virtuel, qui permet entre autres avantages de trancher les débats internes dans les équipes de travail, sur la façon de répondre aux priorités signalées par les consommateurs. En bref, « un immense pas en avant » a été effectué, puisque avec ce dispositif, un très grand nombre d’informations peut être remonté, pour un coût très faible.
6/Karim Mokhnachi, Oracle Alors que de nombreux outils sont mis à disposition des employés (solutions collaboratives, outils d'échange, télétravail), dans une entreprise les solutions les plus utilisées restent le mail et le téléphone. Ce constat soulève une question : Comment mettre la technologie au service de l’individu de manière assez évidente et transparente pour qu'il l'utilise au quotidien ? A l'heure de la « maturité technologique », les pistes les plus prometteuses se situent du côté du travail à distance, et donc « en ligne » (permettant le travail à domicile). De forts enjeux économiques sont rattachés à ses solutions : réduction des fréquences de transport, remontée et gestion d'informations, créativité accrue... L'idée est d'incorporer les nouvelles technologies mais aussi (et surtout) les nouveaux usages dans le quotidien de l'entreprise. Malgré tout, « la machine à café reste et restera l'un des meilleurs réseaux sociaux de l'entreprise ! »
7/Julien Dossier, Urban Compost Le travail de Julien Dossier se concentre autour des questions d'alimentation, d'habitat, de transport et de filières locales d'emploi. Un projet ? - Venir en aide aux territoires via une gestion intelligente des denrées alimentaires (aliments jetés mais encore bons, déchets, périmés…). Une bonne gestion de ces surplus alimentaires permettrait de nourrir les plus nécessiteux, de nourrir les animaux (selon le principe « nourrir ce qui nous nourrit ») ou même les sols, par la fabrication de compost. Suivant le dicton « dans le cochon tout est bon », il suggère d’utiliser tout ce qu’il y a de comestible, afin d’endiguer la progression du gâchis. Sur cette lancée, il souhaite voir installer des points de collecte de compost, répartis de façon régulière dans les villes, sur les trajets quotidiens. Selon lui, l’innovation n’est pas uniquement théorique et technologique. A voir : Jardin mis en scène.
8/David Carvalho, 3è œil « Le virtuel, c'est du potentiellement réel » ...et entre virtuel et réel, il manque le toucher, d’où l’importance à ce stade du rôle du designer qui est de rendre réel ce qui est conceptuel. La convergence de différentes disciplines est convoquée ici, pour faciliter la création, a fortiori l’innovation. L'innovation ? - C'est la convergence de différentes initiatives pour créer une continuité d'outils et de logiciels la plus transparente possible ...au service de la vie.
?/ La question de Jérémy Dumont : « Quel est LE lieu propice à l’innovation selon vous ? » Éléments de réponse : Trouver de « l’exotisme » (dans un fjord, mais aussi au coin de la rue). D’autres intervenants assurent que l’innovation, au contraire, réside non pas dans le lieu, mais au cœur des relations, de l’échange. Est également cité un « endroit silencieux » comme le « désert en Amérique du Sud » ; pour Laura Garcia, tout se tient dans le « va- et- vient » et « non sur la Lune ». La collaboration doit être possible « quelque soit les moyens mis à disposition, partout ». D’autre part elle se doit d’être « décloisonnée », ce qui permettrait d’en « avoir immédiatement un feedback ».
Pour accéder au programme complet de PARIS 2.0 :