les primaires !
La démarche était séduisante rassembler la gauche, la gauche de la gauche et le centre pour faire barrage à Berlusconi. Il y avait urgence, car la démocratie était plus que menacée en Italie.
Prodi désigné, il s’engageait respecter un programme commun, il avait le soutien des syndicats, des personnalitésmédiatiques de gauche…. Hélas, il fallut déchanter, Prodi fit du libéral et la
gauche de la gauche, trop soucieuse de sauver l’union fini par exploser. Fin de la partie !
Weltroni, ex P.C. sans conviction politique, prit une veste et la droite revint au pouvoir. La politique de
démolition sociale et démocratique se poursuit, faute d'une gauche à gauche.
Au nom de la démocratie, la gauche s’unit, mais l’aile droite bafoua les principes. Elle est responsable du retour d’une droite dure. Cette droite pudiquement appelée centre droit par les médias.
Un centre qui compte des anciens fascistes et des nationalistes régionalistes xénophobes, c’est stupéfiant. Megret en France serait du centre droit, si on utilise le vocabulaire
politique transalpin. Bayrou, un marxiste-léniniste.
Le P.D. fusion du centre et des ex. communistes relance sa pantalonnade des primaires.
Le premier volet s’est déroulé en interne, il autorise 3 candidats aux idées totalement différentes à se présenter devant les sympathisants. Les adhérents n’ont donc aucun rôle et c’est monsieur
tout le monde qui va désigner le chef du prétendu parti de la gauche italienne. Drôle de conception de la démocratie. Les militants ne sont plus que des « pom-pom girls » et non des acteurs
à la démocratie interne du parti.
Dangereux et grave, le processus moderne n’est pas si démocratique : il tue la notion de parti .
Ceci, fera l’objet d’un prochain article.