En matière de corrida, il y a les pour, les contre, et tous ceux qui ne se posent pas la question. Que dissimule donc la corrida sous son luxe esthétique ? Qu’est-ce qui se trame vraiment sur le sable et les gradins de l’arène ? De quoi s’agit-il exactement ? Humanisme triomphant ou exutoire de basses pulsions ? Spectacle éthique ou passage à l’acte terrifiant ? Combat loyal ou trafiqué ? Mythe après mythe, l’univers de la corrida est ici revisité et décrypté au prisme de la réflexion critique. Dans un salutaire renversement, dépossédée de ses habits de lumière, de ses jeux de miroir, la tauromachie est remise en cause, remise à plat. Enfin démythifiée. Apparaissent alors les véritables enjeux, les subterfuges, les rideaux de fumée, les ressorts intimes de l’individu et de la foule réunis autour du meurtre bienfaiteur, mus par la sourde attirance pour un spectacle de peur, de sang et de sexe confondus. Sans haine mais non sans humour, l’ouvrage de Marc Fabre dépasse pour une fois le débat manichéen et stérile des adversaires ou des partisans de la corrida. Il éclaire de façon exigeante et inattendue les petits et les grands accommodements dont est capable la conscience humaine. (Sources…)
L’AUTEUR : Ancien journaliste, producteur de musique, Marc Fabre vit à Nîmes, considérée comme capitale française de la tauromachie.
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Bonjour, (Je fais suivre ce texte reçu par mail…)
Un ouvrage intitulé “Les Mythes tauromachiques” vient de sortir au Nouvelles Presses du Languedoc. Il s’agit d’un remarquable voyage dans le monde mental des taurins, très bien documenté, très bien argumenté, et très bien écrit. Un ouvrage tout à fait important à mon avis de psychiatre, qui remet en cause la tauromachie en se basant notamment sur les propres écrits des taurins. Outre que l’auteur, Marc Fabre, est nîmois, ceux-ci pour le coup ne pourront pas lui opposer le sempiternel argument selon lequel il parle de ce qu’il ne connaît pas.
Marc Fabre fait le choix de se situer en dehors du militantisme anticorrida pour examiner « le modèle de perversion sémantique et rhétorique » de l’univers tauromachique : « cette déconstruction de la tauromachie doit être entendue autant comme un dossier à charge qu’un chaînon dans la compréhension des mécanismes de mystification et de dissimulation par lesquels va notre humanité avec sa violence. »
Marc Fabre fait le choix de ne pas se situer dans une logique d’interdiction, et prive ainsi les taurins, spécialistes de l’inversion des rôles, d’invoquer le statut de victimes.
Mais son verdict est sans ambiguité : « Quand un homme se comporte en obéissant à la loi du plus fort avant toute autre considération, il renonce à son humanité ». Ou « En fixant son identification sur celui qui inflige le mal et non sur la victime, en jouissant de la détresse de l’autre, la corrida rompt radicalement avec les valeurs auxquelles nous attachons de l’importance dans la société humaine. »
On l’aura donc compris, cette distance apparente envers les revendications des anticorrida a pour effet de les renforcer, en les resituant dans une nécessaire perspective éthique d’ensemble. L’auteur conclut ainsi son ouvrage « C’est dire si la mise en question de la corrida, loin d’être anodine, est porteuse de valeurs précieuses. L’enjeu est fondamental, c’est le monde de la fatalité, de la brutalité et des illusions sombres qui est interpellé et bousculé dans ses antiques fondements. »
Marc Fabre présente son livre sur la page suivante : http://marcfabre.blog.lemonde.fr/
On peut commander celui-ci chez son éditeur : http://www.npl-editeur.fr/bookstock/produit.php?id=297 Et il le signera autour d’un verre vendredi 16 octobre 2009 à partir de 18h30 à la Galerie de la Salamandre, 03 place de la Salamandre à Nîmes. Pour ceux qui ont la chance d’habiter dans le coin.
Cordialement à tous,
Jean-Paul R… Voir Plus…