Ce n’est pas notre cas car, fidèles à nos engagements, nous pensons que l’école ne fait pas tout et qu’à côté de celle-ci et de la famille, d’autres espaces participent à l’éducation. Ces espaces d’éducation non-formelle et informelle permettent, entre pairs mais aussi avec d’autres adultes que ses parents et que ses profs, de se construire, d’expérimenter, de prendre des responsabilités progressivement et dans des cadres sécurisés. Jean est sans aucun doute de ces jeunes qui ont une vie en dehors du cadre scolaire : il a probablement commencé par participer à la gestion de la coopérative de son école primaire (membre de l’OCCE), monté un projet dans son centre social (membre de la FSCF), été délégué de classe (et formé à cela par la Ligue de l’Enseignement ou l’Aroeven), participé à un atelier théâtre dans sa MJC (membre de la FFMJC ou de la CFMJC ou peut-être des deux, c’est possible ?), encadré un groupe d’éclaireurs (membre des EEDF), monté un projet de coopération internationale (avec la Fédération Léo Lagrange). Puis étudiant, il a monté une journée du livre politique dans le cadre de son association. Il a aussi milité contre le CPE avec son AGE (membre de l’Unef).
Progressivement et avec toutes ses expériences, il a compris qu’il fallait changer la vie. Et c’est fort de ses 17 ans d’expérience (depuis le CP tout de même) que Jean a décidé de prendre son destin (et le nôtre) en main. Pur produit de l’éduc-pop il se lance en politique pensant que c’est là que se jouait la transformation de la société. Il est élu conseiller général puis président de son groupe politique au conseil général. Ce n’est qu’ensuite qu’il va prendre la tête d’un grand établissement public. Son chemin est logique, non ?
Quand au fait qu’il porte le même nom que le Président de la république, c’est sans doute rechercher les coïncidences bien bas…