Alors que la semaine dernière, tout le monde était prêt à titrer que la nouvelle tablette d'Apple allait remplacer la presse écrite, que cette version de l'iPod musclée aux stéroïdes serait le lecteur ebooks de demain, voire même que la firme de Cupertino allait redéfinir l'impression... les analystes tentent de remettre les journalistes enthousiastes sur le droit chemin.
Ezra Gottheil, analyste chez Technology Business Research fait un petit point d'étape : « C'est bien plus qu'un simple lecteur ebook. C'est une plateforme d'applications, c'est un jeu et un outil de jeu social. Ce sera certainement un lecteur ebook, cette option fera partie de son écosystème, mais ce ne sera pas tout. »
Alors que de son côté, l'AppStore a délivré sa deux millionième application, notre analyste rajoute que dans tous les cas, la tablette devrait tourner sous le même système d'exploitation que l'iPhone. Ou une version modifiée, mais que dans tous les cas, elle devrait recréer le couple star d'Apple, iPod-iTunes. Une brique de plus dans l'édifice propriétaire que la firme a mis en place depuis des années, en somme.
Et surtout, on pourra en tirer bien plus que la simple lecture de magazines, d'hebdomadaires ou de livres. Cependant, aucun doute sur les capacités de lecteur, chose que fera très probablement baisser le tarif. Si dans les premiers temps, on s'attendait à un prix avoisinant les 1000 $, on serait aujourd'hui plus entre 500 et 800 $. Une belle fourchette là encore, voire plutôt un râteau, mais au moins sait-on - imagine-t-on - un peu plus à quoi s'attendre.
La création d'un simple Kindle amélioré n'aurait aucun intérêt pour Apple, c'est certain et Steve Jobs s'est déjà répandu sur ce point en affirmant que le lecteur d'Amazon était sûrement très bien, mais surtout trop cher en regard des avantages et fonctionnalités qu'il offre.
En outre, le procédé d'Apple est toujours le même : d'abord, annoncer un nouveau matériel, en l'occurrence, sa sortie est estimée à 2010, avec en seconde étape, la possibilité pour les développeurs de créer tout un tas d'utilitaires et applications qui ne serviront pas à grand-chose pour beaucoup. Mais seront disponibles, et c'est la seule chose qui compte...