Une autre soirée étendu dans un lit d’hôtel à attendre que la prochaine journée commence. L’internet, comme souvent, a pris un break. L’ordinateur est ouvert sur le lit et rêve que je le ferme. Il chauffe un peu trop dans une chambre où la clim est morte.J’écoute la voie planante de Geoffrey Gurumul sur mon IPHONE. Il raconte sa vie dans une chanson, quelques bouts que je peux comprendre dans la mesure où ils sont en anglais. Il ne sait pas pourquoi il est né aveugle mais ce n’est pas trop grave, Dieux le sait et il l’aime tant. Dieu l’aime tant.Je songe à la vie de plusieurs aysien que je côtoie que Dieu aime tantitou. Je pense au chien et à son amoureuse que j’ai dérangés cet après-midi, langoureusement embrochés sur une montagne de fatras près de la mer. L’électricité vient de foutre le camp. Seule la lueur de l’écran éclaire la pièce. Trouver la bouteille d’eau pour se brosser les dents, trouver le bol pour la dernière pisse de la journée. Fait noir dans un pays de noir. Au moins Dieu éclaire leur vie, même celle des noirs aveugles.