En dix ans, le Front national a vu ses ressources et ses subventions fondre comme neige au soleil. Les comptes sont dans le rouge. Explications.
Subventions d’Etat : - 2,7 millions d’euros par an. On ne donne qu’aux riches… en nombre de voix. Et ça tombe mal pour Jean-Marie Le Pen. Comme tous les partis, le FN perçoit chaque année une subvention d’Etat en fonction de son score aux dernières élections législatives.
Celui de 2002 (11,3 %) permettait au FN de toucher 4,5 millions d’euros par an. Mais la cinglante défaite de 2007 (4,3 %) a fait chuter la somme : le FN ne perçoit plus désormais de l’Etat que 1,8 million d’euros par an. Pire, cette somme pourrait être saisie l’an prochain par Fernand Le Rachinel si le FN ne lui a toujours pas remboursé sa dette d’ici là.
Adhérents : 25 000 fidèles de moins « Près de 75 000 adhérents», annonce le nouveau site Internet du FN. En fait, « seuls 15 000 à 18 000 adhérents sont à jour de cotisation », avoue Wallerand de Saint-Just. Il y a dix ans, ils étaient 42 000. A 50 euros la carte du parti, la différence s’élève à plus d’un million d’euros.
Le Carré à Nanterre : « 600 000 euros de pénalités » Quand le Front national a déménagé son siège de Saint-Cloud à Nanterre (Hauts-de-Seine), Jean-Marie Le Pen n’avait pas encore perdu ses illusions. A l’époque, le Carré de Nanterre a été loué avec une option d’achat. « Rapidement, Le Pen a vu qu’il ne pourrait jamais acheter le bâtiment. Pour non-respect de l’option d’achat, il a dû verser 600 000 euros de pénalités en deux fois », indique un ex-membre du bureau exécutif.
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