Le défi d’éliminer les sucres raffinés de notre alimentation en est un de taille. Nous avons tellement été, tout au long de notre existence, en présence de sucre, qu’il s’avère souvent difficile de se défaire de cette addiction.
Le Stévia Rebaudiana
Le stévia est utilisé depuis plusieurs années pour régulariser les fonctions du foie, du pancréas et de la rate. Son historique lui confère des magnifiques propriétés: de l’adoucisseur de peau, à l’astringent.
Au Paraguay, il fut utilisé par différentes tribus natives pour sucrer leurs tisanes bien avant la colonisation des Espagnols au XVIe siècle. Il est également utilisé par la tribu indienne Guarani du Brésil depuis longtemps comme agent sucrant dans les breuvages et dans leur nourriture. Le stévia est connu en Amérique du Sud sous différents noms: Azuca’ca’, Caa’-he-he, et Cua-eh, chaque expression se traduisant par « l’herbe sucrée ».
À présent le stévia est cultivé dans plusieurs endroits sur la planète, mais jusqu’à récemment le stévia n’était pas commercialisé dû à des problèmes de culture.
La substance présente dans la plante produisant le goût sucré, le diterpene glycoside, fut isolée il y a environ 50 ans; sa structure chimique, elle, ne fut identifiée qu’en 1963.
Ça sucre, mais…
Le stévioside, le glycocide isolé des feuilles de stévia, est qualifié “d’être 300 fois plus sucré que le sucrose”. Une pincée du stévia et de sucre sont perçues immédiatement sucrés, mais le goût sucré du stévia persiste plus longtemps.
Une portion de 100 mg (1/10 d’1g) renferme moins d’1/2 calorie ! ! ! Soit 336 calories/100 g.
Le stévia sous forme d’herbe séchée, possède un goût caractéristique de la réglisse, mais n’en contient pas, ni aucune composante similaire. À l’état naturel, ce goût peut être très prononcé, mais il disparaît généralement lorsqu’il est dilué pour usage normal, comme dans les tisanes, etc.
Les Japonais avant-gardistes ou visionnaires ?
Depuis 1970, des scientifiques japonais ont conduit des recherches intensives sur ses propriétés, sur son efficacité et sur sa sécurité de consommation. Les chercheurs japonais affirment: “nous prévoyons que le stévia sera le principal agent sucrant naturel (sweetener) dans le futur”.
En 1979, on a récolté environ 300 tonnes de feuilles de stévia. Onze firmes Japonaises ont formé un consortium au début des années 70, pour commercialiser des extraits de stévia pour l’industrie alimentaire. Le stévia est utilisé pour sucrer les cornichons, les fruits de mer séchés, la viande, le poisson, les sauces soya, les boissons gazeuses, les jus de fruits, la crème glacée et autres desserts congelés, les gommes à mâcher et les aliments à basse calorie.
D’après H. Akashi, “le stévia peut être considéré comme un agent sucré sans calorie”. Il est estimé que le Japon utilise présentement entre 700 à 1000 tonnes de feuilles Stevia Rebaudiana par an. En plus de le cultiver au Japon, ils en importent de Corée du Sud, de Taiwan, de Chine et d’autres pays asiatiques.
Tests sur le stévia
Fujita et Edahiro reportent une variété de tests confirmant la sécurité d’utilisation de l’herbe stévia: “Les résultats ont montré aucune anormalité sur le changement de poids, dans les tests hématologiques et pour l’hystologie pathologique, etc.” Ils ont conclu qu’il n’y a aucun effet néfaste noté jusqu’à ce jour.
Une multitude de rapports scientifiques publiés depuis 1931 indiquent que le stévia est non-toxique et sécuritaire, ce qui paraissait évident, puisque de nombreux peuples sud-américains en consomment régulièrement depuis plusieurs centaines d’années.
D’autres tests confirmèrent que le stévia est non-tératogénique (ne cause pas d’anomalies de naissance), non-mutagénique lors des tests Ames (ne cause pas de tumeurs), non-cariogénique (ne promouvoit pas la carie dentaire).
Le stévia et la cuisson
Le stévia, à l’encontre de l’Aspartane (Nutrasweet), est remarquablement stable face à la chaleur et à l’acidité. Il ne se décompose pas à température élevée et garde ses propriétés sucrées.
Sous la forme de poudre, le stévia donne l’impression d’être de 25 à 30 % plus sucré que le sucre. Le stévia peut être utilisé efficacement comme herbe sucrante dans des préparations froides et chaudes et même avec des produits acides.
Cuisson sans sucre
Nicole Walker découvrit donc lorsqu’elle retira le sucre de sa diète, une meilleure habileté à se concentrer, une absence de périodes dépressives, et un accroissement de son niveau énergétique. Mais elle devait avoir un substitut, spécialement au tout début où elle rompit son habitude ou son addiction au sucre.
Le stévia s’avéra le substitut saccharin idéal.
Lorsqu’elle remarqua combien de produits alimentaires renfermaient du sucre raffiné ou naturel, elle décida d’écrire un livre de recettes sans sucre. Elle découvrit par expérience qu‘une cuillerée à thé de stévia peut remplacer une pleine tasse de sucre.
Utilisation du stévia
Plusieurs personnes neutralisent leurs envies de sucré en buvant un liquide additionné d’1/8 de c. à thé de stévia. Que ce soit dans l’eau fraîche, dans des jus ou dans des tisanes, le stévia conserve sa saveur sucrée. On peut en fait l’utiliser partout où l’on se servait de sucre (sauf pour les confitures).
Le stévia et les caries dentaires
M. Yabu reporte dans « Hiroshima University Dentistry » (1977), que le stévia n’est pas une source nutritive pour les bactéries buccales, et possède même des propriétés en supprimant leur croissance. Le stévia sert donc dans la prévention des caries dentaires.
Une merveilleuse découverte fut faite récemment: en additionnant 1/4 de c. à thé de stévia à 15 g (2 c. à soupe rase) de spiruline, nous avons trouvé ainsi une façon très plaisante de consommer l’algue bleu-vert. Mais il a été également reconnu que les diterpene glycosides du stévia, se combinent aux glycocides (glycogène-rhamnose) de la spiruline d’une façon synergétique, maintenant plus longtemps l’énergie stimulante et une sensation de bien-être.
Ce mélange peut être consommé avec un peu d’eau, avec du jus frais, ou bien il peut servir à saupoudrer les fruits: mangues, pommes, melons, pamplemousses,… Vous constaterez un accroissement de vitalité.
Le prix du stévia peut sembler élevé, mais il faut tenir compte qu’une très faible quantité suffit pour « sucrer » vos recettes ou vos boissons.
En fait, le stévia donne l’illusion de sucrer. Bien sûr, il renferme des éléments saccharins, mais ils ont si hautement assimilables par l’organisme, qu’une infime partie est satisfaisante.
Le sang ainsi nourri, retrouve rapidement son équilibre et son fonctionnement normal. Le cerveau bénéficie grandement de ce carburant riche en éléments nutritifs.
Il est important de noter que le stévia est composé tout de même de 17,6 % de protéines.
Saccharin : qui est de la nature du sucre.
Synergie : travail mis en commun de plusieurs actions concourant à un effet unique et aboutissant à une économie de moyens.
Effets du stévia sur la santé
Une des qualités les plus impressionnantes est sans doute sa relation avec la régularisation des niveaux du sucre dans le sang. Dans une investigation de ses propriétés anti-diabétiques, le Dr. Olivido Miguel utilisa des extraits de stévia séché: “Les malades n’ont démontré aucune manifestation d’intolérance ou de toxicité: au contraire, ils ont ressenti un sentiment de bien-être inconnu jusqu’à présent dans leur maladie”.
Une étude rigoureuse fut reportée par des médecins paraguayéens lors du 7e Congrès de la Fédération Internationale du Diabète, tenu à Buenos Aires en Août 1970. Dans ce travail, l’action bénéfique de la plante fut confirmée dans 24 cas de personnes souffrant d’hypoglycémie. Aucun signe d’intolérance ne fut observé sur ces personnes.
Autres utilisations en Orient et en Amérique Latine
Une action tonique qui stimule la vitalité mentale et combat la fatigue.
Facilite la digestion et les fonctions gastro-intestinales.
Régularise les fonctions métaboliques et produit des effets diurétiques qui aide à la perte de poids.
Régularise la pression artérielle.
Analyse typique:
Sucres totaux : 4,6 % Cendres : 9,7 %
Protéines : 17,6 % Humidité : 12,4 % Gras : 4,7 %
Source : Institut de santé naturelle