Après avoir reçu d’immenses solistes comme Pierre Hantaï, Enrico Gatti, Sigiswald Kuijken ou Rolf Lislevand, Jean-Marc Andrieu avait plaisir à donner carte blanche à son compagnon d’études et presque compatriote Jean Tubéry pour l’ouverture de la nouvelle saison toulousaine de ses Passions à la chapelle Sainte-Anne.
C’était un juste retour du cornettiste dans sa ville natale où il apprit le cornet auprès de Jean-Pierre Canihac, fondateur des fameux Sacqueboutiers, avant de l’illustrer et l’enseigner dans toute l’Europe.
Ayant suivi des chemins différents, les deux compères se sont retrouvés au festival baroque de Sablé-sur-Sarthe. Le projet s’est construit autour du 4e concerto brandebourgeois de JS Bach, aussi célèbre que redoutable à interpréter, que le directeur de l’ensemble « La Fenice » n’avait jamais joué à la flûte à bec. Cette œuvre phare du répertoire baroque constituait la pièce maîtresse de ce concert d’ouverture, qu’elle concluait pourtant. Les deux flûtes à bec faisaient assaut de virtuosité en un dialogue enthousiasmant dans un tempo vertigineux, tandis que le violon de Flavio Losco maîtrisait parfaitement les soli d’une difficulté extrême que lui réservait le facétieux Cantor. On sait qu’outre l’orgue et tous les claviers, dont il était un spécialiste reconnu à travers toute l’Europe, Jean-Sébastien maniait le violon selon un art accompli. Ses sonates pour violon et clavecin et surtout ses sonates et partitas pour violon seul en témoignent pour l’éternité !…
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