Absence totale de finesse, de subtilité, de stratégie. Ecoeurant de bassesse, de flatterie, de servilité, de courtisanerie, d'intérêts personnels... Propos de pur parti pris, sans aucune réflexion. Il n'est pas besoin d'épiloguer sur les commentaires UMP à propos de la candidature d'un bac +1 à la présidence de l'EPAD.
"Meilleur que son père a son âge" assène Patrick Balkany, dont l'épouse Isabelle jugeait déjà son poulain comme "Le meilleur d'entre nous". Le couple Balkany a déja choisi le gestionnaire de sa caisse de retraite.
"Légitimité" s'indignent robotiquement en coeur Frédéric Lefebvre et Xavier Bertrand, autres membres du boys band élyséen.
Amusante unanimité des membres de l'UMP qui reconnaissent, au travers de leurs propos, ne disposer de guère plus de compétences que celles d'un jeune de 22 ans en début de seconde année de droit, sans aucune compétence, ni référence sur son CV alors que d'autres disposent au même âge de plus d'expériences, sans pourtant songer à se proposer pour un tel poste.
Mais si le CV de Sarkozy V3.0 lui permet déjà de postuler pour la présidence de l'EPAD, que n'organise-t'on un concours qui permettrait aux troisième, quatrième, cinquième année de Droit de faire valoir leurs compétences ? Et que dire des doctorants, qui alignent 8 années de Droit en plus de multiples stages et petits boulots pour payer leurs études ? Dans un tel vivier, il doit quand même se trouver quelques bons candidats encore plus expérimentés ? A moins bien sûr que la présidence de l'établissement soit d'une telle simplicité que n'importe qui peut l'assurer, ce qui élargirait encore plus les candidats potentiels.
Paradoxalement, cette nomination serait plutôt une bonne chose car, outre la rigolade qu'elle susciter déja, elle démontrerait par A+B la république bananière, le népotisme présidentiel tout en ne constituant qu'une toute petite partie visible de l'iceberg des cadeaux entre copains, relations et obligés, initié de longue date et dont la poule aux oeufs d'or du Conseil Général des Hauts de Seine est un théâtre privilégié.
Alors qu'il aurait été si simple de faire preuve de moins de précipitation, de placer quelqu'un de plus consensuel mais tout aussi serviable, certaines prises de position de l'Union du Microcosme Parisien font irrésistiblement penser à la phrase de Michel Audiard, "Les cons, ça ose tout, c'est même à cela qu'on les reconnait".
On a les politiques que l'on mérite et force est de reconnaitre que sur ce plan là, en France, on n'a pas beaucoup de mérites...