Dominique de Villepin entame sa dernière semaine de procédure dans un décor politique qui a manifestement changé.
Au moment où une grande majorité de Français souffre de la dureté des temps, le pouvoir présidentiel choque par ses attitudes et irrite par ses mesures.
Il ne suffit d'ignorer superbement le moindre grief au sujet du "bilan présidentiel" pour que ces griefs disparaissent.
Dans ce contexte, Dominique de Villepin a vécu une véritable résurrection. Tous les signes vont désormais vers une candidature présidentielle. Il lui revient de placer ses troupes en ordre de bataille.
De tous les candidats potentiels, Dominique de Villepin est celui qui paraît le plus à même de concilier les deux aspirations majeures des Français : le respect de l'autre et l'espoir pour chacun.
Sur ces bases, la frontière doite / gauche devrait devenir incertaine.
Dans les prochaines semaines, Dominique de Villepin pourrait s'ouvrir à une nouvelle étape, celle du "je ne serai pas candidat sauf si ...".
Cette étape ferait sauter le tabou de la candidature et permettrait d'identifier les circonstances exceptionnelles de nature à imposer sa candidature.
Dans cette perspective, trois repères semblent se dégager :
- l'équilibre social du pays qui impose un partage différent des charges et une ouverture plus positive à l'avenir des plus humbles,
- l'équilibre institutionnel du pays qui impose de redéfinir le contenu des principaux pouvoirs dont l'hyper-présidence et les logiques de réels contre-pouvoirs,
- l'équilibre politique face à la montée d'extrêmes et à certaines résugences qui peuvent mettre en péril le fonctionnement apaisé de la vie démocratique à l'exemple de ces dernières semaines empêtrées dans des polémiques à répétition.
Ces circonstances exceptionnelles pourraient le contraindre à revêtir les habits du candidat Républicain face au candidat des privilèges et aux candidats des intolérances.
Une nouvelle donne est manifestement en train de naître.
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