c’est la série « Braquo » diffusée cette semaine sur Canal+. Un nouveau genre pour de nouveaux flics. Exit les commissaires Navarro, les Julie Lescaut et autres. Le commissaire Maigret est bel et bien mort et enterré…
Une série que l’on doit à un ancien flic et pas n’importe qui: Olivier Marchal qui a su s’imposer au cinéma avec de vrais polars à l »image de « 36 quai des Orfèvres ». Un simple flic que ce « Olivier Marchal »? Non, pas tout à fait. Un flic qui d’entrée, en passant de l’autre côté de la caméra, a voulu nous montrer que la réalité dépassait parfois la fiction. Noir, voire glauque, son univers est celui des truands, de la vermine à l’état pur mais aussi celui du respect et du travail bien fait.
Des flics, tout le monde en parle, d’autres les ont mis en scène. Olivier Marchal leur donne du coffre. Ses flics ne jouent pas, ils font la guerre comme la Police et certaines de ses unités la fait aujourd’hui.
Une série qui peut faire froid dans le dos mais qui, pour qui connaît le milieu de la pègre, n’est que la transcription télé de la réalité quotidienne de vrais flics. L’univers d’Olivier Marchal est loin des séries déjà vues et souvent revues à la télévision française. En grande partie parce que même s’il lui arrive d’enjoliver, il n’invente pas. Ce qu’il nous montre c’est ce que l’on appelle simplement du vécu. Et cela n’a pas de prix si ce n’est le coût qui peut paraître exorbitant de la série. Le prix d’un film de cinéma. Parce que la série se veut à la hauteur des films de cinéma.
A voir et à savourer pour tous les amateurs de polar. Après Braquo, les polars ne seront plus les mêmes. Bravo Canal+ et bravo à Olivier Marchal. ce qu’il nous montre lui vient du ventre.