Marine Le Pen poursuit son offensive contre F.Mitterrand avec cette fois-ci un petit film auquel celui-ci a participé il y a une dizaine d'années (en lisant un texte d'Albert Camus). Ce faisant, elle renoue avec la plus détestable des pratiques de l'extrême-droite des années 30 : les attaques ad hominem. Ce film n'a rien de choquant même si son script (un petit garçon d'une dizaine d'années veut voir la grosse bite de son copain Rachid et lui offre des bonbons) peut prêter à l'amalgame. Pour certains, cette nouvelle affaire devrait inciter Nicolas Sarkozy à mettre fin de la carrière ministérielle de Frédéric Mitterrand. Il me semble qu'il devrait faire exactement le contraire, le maintenir à son poste et trouver les mots pour condamner ces campagnes de déstabilisation. De son point de vue, il n'a pas grand chose à perdre : le mal auprès de ses électeurs, si mal il y a, est déjà fait. Du notre : nous avons tout à gagner à ce qu'il ne cède pas. Ce serait la meilleure manière d'éviter que se reproduise ce genre de campagne détestable.