Débutant les cafouillages à l’occasion de ces bonnes vieilles universités d’été -laboratoires à bévues- avec les auvergnats parlant aux auvergnats ; poursuivant avec les bidouillages carbonés, pour se terminer avec des prises de position trop rapides et illégitimes sur l’affaire Polanski … J’en passe du genre “chèques-cadeaux aux cancres “ etc. !
Le PS aurait pu se refaire, à peu de frais, une petite santé, récupérer tranquillement son souffle, en laissant tranquillement le parti “frère” s’enfoncer seul dans la balourdise incontrôlée.
C’était très mal connaître à la fois, l’impossibilité de se taire par crainte d’absence dans le buzz et le new deal populiste de la principale formation de l’opposition (pour combien de temps encore ?)
Cultivant l’amalgame, les quadras du PS, Valls, Hamon, Montebourg etc. -on notera la discrétion intelligente de Peillon- attaque Mitterrand s’en remettant -sans lire la totalité- à des extraits publiés de son livre “la mauvaise vie“, pour en faire un pédophile ou presque.
Martine Aubry, beaucoup plus « politique », flaire le danger et essaye de siffler la fin de la triste récréation improvisée, mais il est trop tard. L’irréparable a été commis : une certaine partie du PS, et singulièrement ses jeunes soi-disant porteurs d’avenir, a rejoint la cohorte des populistes à la mode Marine Le Pen.
C’est gravé … on y reviendra pas ! Qu’importe les démentis, les retours en arrière, les corrections, rien n’y fera : cet éclairage nouveau du PS persistera et certains inconscients et très mauvais politiques le pensent “heureux”!
Paradoxalement et à contre-pied, l’UMP dans cette affaire fait front commun, même si certains couloirs doivent bruisser Même Copé se tient tranquille, c’est dire !
On pourra gloser et les commentateurs ici, le feront certainement ; mais il demeure que Sarkozy sait soutenir ceux qui sont avec lui, ne lâche ni l’Auvergnat ni la Villa Médicis (les deux bouts de la ficelle) …
Le locataire de la rue Valois était chez Drucker hier soir et il n’est guère possible de nier la qualité de sa prestation et sa grande culture bien implantée dans l’époque. L’émission était prévue depuis longtemps; les polémiques récentes n’ayant pas bouleversé le programme prévu, l’homme a fait face avec élégance et pugnacité. Il a, semble-t-il, appris très vite à ne pas confondre la parole d’un Ministre avec celle d’un artiste libre, péché émotif responsable de l’impair Polanski qui déclencha le début de la polémique.
Le PS est dans la nasse, une fois de plus.