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Dimanche à la campagne

Publié le 12 octobre 2009 par Ruminances

Un dimanche comme tant d'autres dimanches. La tête dans le sac, la queue au vent, je pisse un coup et jette un oeil circulaire sur mon jardin. Je me dis que l'automne n'est pas la meilleure saison pour les espaces verts ni pour ma calvitie. Il bruine une mélasse fine et poisseuse qui n'est pas du meilleur goût. Quand je vois le boulot d'entretien que je dois me taper, je rentre le tout et vais boire mon café matinal.

Les traces du passage de l'équipe de France de foot commencent à peine se confondre dans la grisaille. Les vents, faibles comme la pluie, sont à l'ouest et j'entends les cloches. Quel tintouin ! L'équipe de France de foot, pas les cloches. Je déteste les églises, mais j'aime le son des cloches. Paradoxal ? Qu'est-ce qui ne l'est pas de nos jours ?

Prenons le cas de Marine Le Pen. Elle n'est pas contente la grosse Marine et elle le fait entendre. Prenant la succession de papa (qui d'autre ?) elle lui emprunte sa pathologie de la dialectique. Si ça a marché avec papa, pourquoi cela ne marcherait-il pas avec elle ? Les gens sont-ils plus intelligents maintenant que du temps du papounet ?…

Marine n'est pas contente avec Sarkozy et sur ce coup, madame Le Pen a les coudées franches. Elle a du retard au compteur. Elle la joue facile, personne n'aime ce nain, sauf peut-être prince Jean à qui il vient de faire un super cadeau.

Marine Le Pen n'est pas contente parce que Sarkozy est venu chasser sur les terres du Front sans sa permission. En vrai potentat il lui pique la meute, lui ruine son commerce et avec une partie du personnel s'adjuge la présidence du pays. Là, c'est la guerre ! Tous les coups sont permis. Avait-elle besoin de permission pour cela Marine Le Pen ? La démocratie est un bon bouclier !

Comme au plus beaux jours du paternel, elle dénonce, elle diatribe, elle juge et condamne, comme dans le mauvais remake d'un festival facho. La vérité ? Quelle vérité ? Seule l'amalgame compte. A ce petit jeu, force est de reconnaître qu'elle dispose de l'arme absolue : la bêtise humaine !

Quelqu'un dans la blogosphère (je ne sais plus qui, qu'il me pardonne) a écrit, je cite plus dans l'esprit que dans la lettre : « si Marine Le Pen dit que la terre est ronde, il serait stupide de dire le contraire. » C'est vrai. Aussi vrai que Hitler pensait la même chose et que cela ne suffit pas à partager son avis.

Ce qu'il y a de bien dans notre trépident quotidien, c'est la rapidité avec laquelle on juge et brûle un livre ou un homme (parfois les deux) sans connaître l'un et l'autre. Monsieur Frédéric Mitterrand est un homme qui aime les hommes. Un homo, comme on dit communément. Pourquoi est-il aujourd'hui l'objet d'une crémation publique ? Ne sursautez pas, j'ai bien écrit « crémation publique ». Non point parce que il est homo ou même pédophile, mais parce qu'il ministre de monsieur Sarkozy venu chasser sur les terres de Le Pen sans autorisation. Vous suivez ?

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