L’équipe de France s’est retrouvée. Elle s’est dégoté un buteur, elle en a mis 5 contre les Féroé, les barrages ne seront qu’une formalité. Les quoi ?
Alors que la saison 6 du Domenech show approche de la fin, c’est le traditionnel break des 2/3. Avant l’intrigue finale, les producteurs ont choisi de mettre un peu d’amour après la violence. Du cul, des larmes, du sang, la recette du succès. Hollywood veut une happy end, mais la FFF a la main, pourquoi pas un suicide ? En attendant, tout le monde est heureux : d’abord les Féroé là-bas et l’éclosion du grand Gignac pour arracher la victoire, ensuite la Roumanie, le jeu retrouvé qui permet d’arracher le nul et les difficultés du grand Gignac. Puis la bataille de Serbie pour arracher le nul et enfin l’apothéose, c’était hier soir. En face, les mêmes noms un peu Norvégiens mais pas trop quand même qu’il y a un mois, mais quatre buts de plus, que de chemin parcouru. Cette fois, il y a de nouveau des petites équipes, elles sont apparemment toutes réunies dans le même groupe. Huit points en quatre matches, les Bleus sont invaincus et peu importe si c’est pour finir à la 2e place du groupe de qualifications le plus faible de l’Histoire. La Serbie est un beau vainqueur, elle n’a perdu que 5 points contre la France, les demi-finales en Afrique du Sud lui tendent les bras. Pour la France, la terrible Roumanie est passée par là, elle ressemblait d’ailleurs à s’y méprendre au piège des Féroé hier. Domenech s’en fout, une prolongation de contrat n’a pas de mémoire.
Fidèle, le réalisateur se frotte les mains d’avoir conservé son casting initial, contre vents et marées. Toulalan a touché le poteau, un but en barrage est envisageable, il savait bien que ses cheveux blancs en faisaient le nouveau Vieira. A ses côtés, Diarra comme d’habitude mais l’honneur de la nation est entré en jeu, la polémique sur les deux récupérateurs attendra. Et Gignac traité de gros nul contre la Roumanie ? Il a donné tort à ses détracteurs hier, avec deux buts du style Ronaldo, Gerd Muller ou Djibrill Cissé, c’est au choix. Des longues courses, des frappes de toutes ses forces pas si souvent cadrées que ça, des passes dans le dos quand il décide d’en faire, ce sont effectivement des indices. Karim Benzema va encore grossir un peu son boulard, mais avec quasiment le même bilan en dix minutes, et délesté de deux passes décisives par la promptitude d’Henry et Anelka, ce serait une terrible erreur. Il a beau avoir réussi à faire marquer Anelka, ce que beaucoup ont tenté en pure perte hier, ça ne change rien : le Real prépare déjà les papiers d’échange entre Benzema et Gignac. Domenech avait donc raison depuis le début.
Pendant ce temps-là, Domenech pourrit la gueule d’un pauvre Féringien un peu trop agressif, chambreur et violent à son goût. Pourtant il n’a pas de moustache.