Depuis quelques mois, les relations entre la France et l'Egypte s'étaient quelque peu durcies en raison de cinq fragments de peinture murale arrachés dans le tombeau d'un dignitaire de la XVIIIe dynastie égyptienne (1550-1290 avant J. C.). Si la France pensait en avoir fait l'acquisition, au bénéfice du musée du Louvre, en toute légalité, l'Egypte imputait la présence de ces fragments en France à du vol.
Finalement, après de nombreuses discussions, on s'est entendu pour une restitution rapide de ces pièces à l'Egypte. Ce pays avait même menacé la France de faire cesser toute coopération archéologique si l'on n'arrivait pas à un accord pour le retour de ces fragments.
Les conditions d' « extraction » de ces pièces de leur tombeau d'origine restent mal définies. Pour le Louvre, ces fragments étaient sortis d'Egypte bien avant 1970. Or des photographies démontrent au contraire qu'au milieu des années 70, ils se trouvaient encore dans le tombeau...
Le ministre de la culture égyptien, Farouk Hosni, candidat malheureux à la présidence de l'Unesco, s'est déclaré satisfait de la tournure que prennent les événements, allant même jusqu'à présenter son homologue français, Frédéric Mitterrand, comme un ami.