Doublé pour Philippe Gilbert dans Paris-Tours

Publié le 11 octobre 2009 par Jeanpaulbrouchon

Vainqueur l’an dernier de Paris-Tours sous les couleurs de la Française des Jeux, Philippe Gilbert récidive cette année sous les couleurs de la formation belge Silent-Lotto

Après la traditionnelle échappée matinale, le sort de la course s'est jouée aux abords de l’arrivée, dans la Côtede l’Epan (500 m d’ascension à 10 %) dans laquelle Tom Boonen s'est isolé en compagnie de Van Avermaet. Doté d’une grande explosivité, capable de vite revenir sur des coureurs offensifs, Gilbert rejoignit Boonen. Van Avermaet disparu tandis que le slovène Bozic complètait le trio de tête qui, sans rechigner ni tergiverser ni compter ses efforts, se dirigeait vers l’arrivée où Gilbert, adepte des sprints longs, devança Boonen et Bozic ...

C’est la quarantième victoire belge dans cette épreuve dont la première édition remonte à 1901.

Ainsi se termine la saison des classiques en France au cours de laquelle les coureurs nationaux n’ont pas joué un grand rôle dans les derniers kilomètres, là ou la victoire se joue. A Tours, le premier d’entre eux, Jonathan Hivert (Skil - Shimano) est 11 ème.

La victoire de Philippe Gilbert n’est pas une surprise car il avait montré lors du Championnat du Monde qu’il méritait lui aussi le titre. Il s’impose désormais comme favori du Tour de Lombardie samedi prochain.

Cette victoire vient à point nommé pour son équipe, Silent-Lotto, après le titre mondial de Cadel Evans. Cette formation a eu un début de saison calamiteux, incapable qu’elle fut de trouver une solution aux querelles internes dues à la rivalité entre coureurs flamands et wallons qui la composaient. L’hiver qui s’annonce sera mis à profit par l’Etat-major de cette équipe pour tenter de régler cet épineux problème et repartir du bon pied la saison prochaine.
Reste maintenant pour l’organisateur à assurer l’avenir de l’épreuve.
Disons-le tout de suite, elle n’est pas en danger. Elle ne fait plus partie du pro-Tour et de ce fait son kilomètrage est maintenant réduit (

230 km cette année contre 250, voire un peu plus les années précédentes). Le lieu de départ n’est plus à Saint-Arnoult-en-Yvelines, dans la la région parisienne, mais Chartres. Un contrat de quatre ans a été signé avec les autorités du département d’Eure-et-Loir qui stipule que durant cet espace-temps la course partira d’une ville différente, mais toujours dans ce département. Il se peut donc que l’an prochain Paris-Tours prenne son envol de Dreux ou de Chateaudun.  

Le vrai problème concerne le lieu d’arrivée, à Tours. L’Avenue de Grammont avec sa longue ligne droite finale de 2600 mètres (l’Alpe d’Huez des sprinters) ne sera plus accessible à partir de l’an prochain. Tours, agglomération de 200 000 habitants va se doter d’un tramway et les travaux vont commencer à la fin de l’année prochaine. L’organisateur, ASO, recherche donc en collaboration avec la municipalité de Tours, une autre arrivée tout en conservant la fin de parcours, où les petites, mais abruptes, côtes provoquent la sélection (Côte de Crochu, Côte de l’Epan, Côte du Pont-Volant et Côte du Petit Pas d’Ane). Il est important pour le cyclisme international que Paris-Tours conserve son label, celui de " la course des lévriers ".

 

Jean-Paul