Du 18 au 20 septembre s'est déroulé à Paris, Porte de Versailles, le troisième festival annuel du jeu vidéo. Ce salon presque entièrement dédié aux loisirs vidéoludiques réunit les différents acteurs de ce secteur : créateurs, éditeurs, studios, constructeurs, formations et employeurs. Mais également, et surtout, les joueurs, le tout dans un espace familial et convivial vous proposant bon nombre d'activités. C'est notamment l'occasion de tester en avant-première les jeux qui vont peut être venir grossir le dessous de vos sapins, puisque leurs sorties sont majoritairement prévues pour la fin de l'année.
Cette année, plus de 66 000 visiteurs (+ 37,5 % de fréquentation) ont eu le privilège de s'essayer aux 400 jeux présentés. (On ne pouvait cependant réellement jouer qu'à une centaines de titres.) Arpenter les 20 000 m² d'exposition en quête de bornes, de boutiques, de vidéos exclusives, d'informations et de goodies avait de quoi ravir même les non-initiés, qui ont pu trouver là une sortie pleine de rêverie, de Fun et de Pixels.
Pour ceux qui pensent que ce festival n'est qu'une succession de files d'attente de vingt minutes pour cinq minutes de bonheur (et encore si le jeu est bon) : et bien vous n'avez pas tout à fait raison (même si vous n'avez pas tout à fait tort). Évidement pour les « Gamers », partir à l'assaut des différentes bornes du ShowFloor demeure la principale activité, mais sachez qu'elle est loin d'être l'unique.
Conférences
De nombreuses conférences étaient organisées dans deux lieux distincts.
Sur la scène principale du Festival, éditeurs et studios s'étaient mobilisés pour nous présenter leurs meilleurs jeux. Des démonstrations-événements avec les créateurs d’Uncharted 2 – Among Thieves, ou Forza Motorsport 3, Assassin’s Creed 2, Left 4 Dead 2, Avatar, Heavy Rain, Eye Pet, etc. étaient ainsi au programme.
Et, comme chaque année, on pouvait également suivre en direct les finales des World Cyber Games, une compétition de Sport Électronique qui se déroulait sur les jeux Warcraft 3, Trackmania et Counter Strike.
Cette année, vous pouviez même assister à un mini-concert du Video Games Live. Pour rappel, ce sont des concerts organisés par des compositeurs et des vétérans du jeu vidéo dans lesquels sont repris les thèmes vidéoludiques les plus célèbres. Le premier concert français a eu lieu le 18 décembre 2008 au Palais des Congrès de Paris. Personnellement, je conseille à tous les mordus de jeu vidéo d'y assister une fois : c'est réellement une expérience émouvante et passionnante. De plus une nouvelle date est prévue pour le 21 novembre 2009...
Et dans la salle de conférences officielle (excentrée et protégée du bruit) étaient abritées des discussions plus destinées aux professionnels et aux passionnés. De nombreux intervenants se sont succédés pour débattre des sujets qui font l'actualité vidéoludique : Dématérialisation - l'avenir du jeu vidéo ?, Jeux de course automobile : évolution ou révolution ?, La seconde vie des jeux rétro, etc.
Retro Gaming
Cette année encore, l'association MO5 nous a une fois de plus comblés en mettant à disposition des dizaines de « vieilles » consoles. Cette association qui œuvre pour la sauvegarde du patrimoine vidéoludique a permis à une foule exaltée de redécouvrir ces titres qui ont fait l'histoire du jeu vidéo : Pong, Frogger, Super Mario, Contra, Metal Slug, etc. Quelle joie de pouvoir à nouveau prendre en main le pad d'une de ces antiques reliques le temps d'une partie amicale ! Neo Geo, Atari 2600, Jaguar, Master System, toutes les stars des années Pixels étaient là, et même quelques bizarreries comme la Virtual Boy de Nintendo, console hors-normes qui offre une expérience de jeu unique !!!
Cosplay
Le Cosplay consiste à reproduire et endosser le costume de personnages venus d'univers oniriques (films, mangas, jeux vidéos).
Il n'était donc pas rare de croiser au détour d'une allée un Mario, un Toad, un Cloud, ou encore une Lara Croft.
J'ai même eu la surprise de voir deux Templiers (tout droit sortis d'Assassin's Creed) accompagnés par deux nymphettes roses à la coiffure improbable se trémousser fiévreusement sur la scène de « Just Dance »... (voir la vidéo ci-dessous).
En plus des cosplayeurs, on pouvait également voir de magnifiques costumes sur le stand de certains éditeurs. J'ai ainsi eu la joie de pouvoir prendre une photo avec mon héros préféré, Batman (et plus tard eu la stupeur de m'apercevoir que la photo était floue ).
Babes
Pour ceux qui l'ignorent, les Babes sont ces charmantes demoiselles légèrement vêtues censées nous faire découvrir le jeu dont elles sont le porte-étendard.
Après observation, je ne suis pas convaincu de l'efficacité du procédé... J'ai en effet interrogé plusieurs personnes qui s'étaient ruées sur le stand de G-Potato pour se faire prendre en photo avec deux créatures de rêve ; pas un n'a su me dire le nom des jeux présentés par la société de MMOs gratuits !
Monde du Jeu
Accolé au Festival du jeu Vidéo se trouvait le festival du jeu de société, car il ne faut pas oublier que le jeu vidéo est avant tout du JEU. On y retrouvait donc les Jeux plus « traditionnels » : échecs, dominos, jeux de société, jeux de plateau, jeux de rôles, jeux de cartes à collectionner, tous étaient présents pour notre plus grand bonheur.
Une multitude de parties étaient organisées et des séances d'initiation permettaient de maîtriser les arcanes de tel ou tel jeu. Cette spécificité du salon français (présente depuis le début) est une très bonne initiative, car elle permet de varier les plaisirs tout en offrant un large choix d'activités.
Marchandising
Salons obligent, une myriade d'échoppes étaient dispersées un peu peu partout. Si la vente de jeux vidéos était réservée au stand de la Fnac, vous pouviez en revanche acheter toutes sortes de jeux de société, jeux de plateau et de jeux de rôles, des cartes à jouer, ainsi que des dés, des T-shirts aux motifs « geek », des figurines à l'effigie de vos héros préférés, des répliques d'armes et d'armures, des pin's et pendentifs en tout genre, du matériel et même des bonbons ^^.
C'est également l'occasion de trouver de la presse spécialisée non-distribuée en kiosque comme le très bon magazine Pix'n'love par exemple.
Les Milthon
La cuvée 2009 aura mis à l'honneur la société phocéenne Exkee qui remporte le prix du jeu de l'année ainsi que celui du meilleur jeu console de salon avec son très original ColorZ (disponible sur le WiiWare).
Asobo remporte elle le milthon du meilleur graphisme pour son magnifique Fuel, un jeu de course next-gen.
Le prix du meilleur scénario revient à Metropolis Crimes (sur NDS) de Lexis Numérique qui nous prouve une fois encore qu'ils savent écrire des histoires et nous offrir de jeux passionnants et originaux.
Enfin, le prix de la révélation de l'année est attribué au très innovant mais aussi très angoissant Project Hysteria. Mix ingénieux entre le Projet Blair Witch et un livre dont vous êtes le héros, ce jeu disponible sur I-phone m'a vraiment emballé ; il mérite amplement les dérisoires 0.79 € qu'il coûte.
" title="Rétrospective du Festival du Jeu Vidéo 2009 - Les Activités" />
" />
" />
" />
" />
" title="Rétrospective du Festival du Jeu Vidéo 2009 - Les Activités" />
" />
" style="display:block; margin:0 auto;" title="FDJV_11 - Project Hysteria, oct. 2009" />
Bon festival, mais peut mieux faire
Comme vous l'aurez compris, l'événement était de taille. Bornes de jeux, animations, cadeaux, tout était mis en œuvre pour vous faire passer un moment des plus agréables. Cependant, quelques points restent perfectibles. A commencer par la gestion des visiteurs (une heure d'attente pour pouvoir entrer, même avec des pré-ventes !!!), mais également le nombre de stations de jeux présentes, encore trop réduit à mon goût.
Même si le festival du jeu vidéo prend de plus en plus d'importance, force est de constater qu'il n'a pas l'opulence de ces pairs. Il est évident qu'avec seulement trois ans d'existence, il lui est difficile d'égaler la taille démesurée des TGS et autres E3. Cependant, il est décevant de voir que la GamesCom qui s'est tenue à Cologne du 19 au 23 août était d'ores et déjà un salon international pour sa première édition (même si elle est l'évolution de la Games Convention qui se tenait auparavant à Liepzig). J'espère que Games-Fed, les organisateurs de l'événement, arriveront à donner l'ampleur que mérite ce salon à l'avenir.
De plus, les éditeurs n'ont pas non plus joué le jeu du salon : nombreux étaient les manquants à l'appel. Blizzard et son déjà culte Diablo 3 n'était pas de la fête (alors qu'il était présent à la GamesCon), Microsoft et son projet Natal non plus. De même, absence remarquée de Square Enix ; il n'y a donc pas eu de Final Fantasy XIII à se mettre sous la dent (alors que l'année dernière : The Last Remnant avait été présenté). En règle générale, peu d'éditeurs nippons avaient fait le déplacement jusqu'en France pour nous présenter leurs jeux.