Le Stade Toulousain a sans doute véritablement démarré sa saison 2009/2010, ce samedi 11 octobre, après son probant succès 36-17 dans la première journée de coupe d’Europe face à l’équipe anglaise des Sale Sharks. Cinquante minutes de très haute volée ont permis aux hommes de Guy Novés de prendre rapidement le large au score face l’équipe de la ville de Manchester privés de certains cadres et très loin de son niveau des années précédentes.
Mais, à travers ce match, le Stade Toulousain a surtout retrouvé une tête dirigeante dans le jeu qui lui manqué cruellement ces derniers temps, à savoir la charnière. Et même au-delà. L’axe 9-10-12 qui avait fait les beaux jours du Stade lors de la saison 2007/2008, année du dernier titre de champion de France, refaisait son apparition au complet sur la pelouse du Stadium. Que dire de la prestation d’un Jean-Baptiste Elissalde, encore impériale dans sa conduite du jeu et dans son orientation dans le jeu au pied, qui marque de plus en plus son empreinte au poste d’ouvreur. L’incertitude provenait sans doute de l’état de forme de son alter ego à la mêlée. Il n’en fut rien. Byron Kelleher a encore montré tout au long du match toute sa détermination et son sens de la passe. Cette alliance de trentenaire parait rodée comme à la vieille époque et se trouve à merveille sur le terrain. La justesse et la finesse du jeu d’Elissalde se complète parfaitement avec la puissance et l’agressivité développé par Kelleher derrière son paquet d’avants. Le troisième larron, lui, n’est pas encore au top mais garde toujours de son aura lors des matchs décisifs. A savoir Yannick Jauzion. Si sa capacité de vitesse et de pénétration a diminué avec le poids des années, son expérience est toujours d’un très bon secours dans les lignes arrières. Là aussi, sa liaison avec Elissalde au centre du terrainrespire la sérénité pour le Stade Toulousain.