Pour exemple, le Guardian s'est fait confirmer le coût d'une transaction : on parle alors de 4 $ de sus pour un livre, qui serait vendu pour un client étatsunien (aux USA) 9,99 contre 13,99 au reste du monde. Une augmentation de 40 % due « aux coûts plus élevés qui s'opèrent en dehors des États-Unis », concernant le roaming, donc, mais pas seulement. Car le cybermarchand a vu juste sur la TVA en Europe « qui est plus élevée sur les ebooks que pour les livres imprimés ». Dans les gencives...
Car au final, c'est en cherchant à économiser de l'argent et des accords avec les opérateurs locaux qu'Amazon a décidé de mettre en place un système de roaming qui obligera les acheteurs à passer par le réseau AT&T pour acheter des ebooks. Alors, cette économie faite par le libraire, comment ne se répercute-t-elle pas sur le prix des ouvrages ? Si une tarification pour la connexion au réseau 3G pouvait se comprendre, une légère hausse, passer à 40 % d'augmentation devient légèrement abusif. Et comment, surtout, se décompose cette hausse ? Combien pour la TVA, combien pour le roaming, combien pour les taxes ?
Pour les clients américains, qui voyageront dans le reste du monde, une même surfacturation apparaîtra, mais de 2 $ pour chaque téléchargement de livre. Personne n'est exempt, mais les Kindle étatsuniens sont clairement avantagés. Or, on peut en déduire que l'itinérance est donc de 2 $ : restent deux autres billets verts qui représenteraient la TVA et autres taxes ?
Le problème de la TVA sur les livres, il est assez simple : les USA n'utilisent pas de TVA fixe et elle n'existe pas en tant que telle : chaque État peut en imposer, entre 5 et 10 % en moyenne, et il revient au consommateur, lorsqu'il voit un prix, d'ajouter la taxe de l'État dans lequel il se trouve. Or, étant donné qu'il y a tout de même importation, même virtuelle, d'un produit, la TVA du pays dans lequel le produit est livré doit s'appliquer.
Question : comment Amazon va-t-il gérer une facturation de TVA propre à chaque pays ? Car on pourra s'amuser sur Wikipédia à découvrir toute la diversité des taxes sur la valeur ajoutée dans les différents territoires, et commencer à pouffer sur le grand bluff que représentent ces fameux 40 % de hausse.
Sourions tout de même, voilà peut-être l'occasion de faire enfin accélérer la procédure pour une TVA réduite sur les livres numériques...