Photo DR, Christophe Baudu
5e Paris-Tours pour Florent Brard
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Autorisation du 03.02.2005
Florent Brard dispute aujourd'hui son cinquième Paris-Tours, une classique qui lui tient à cœur puisqu'elle arrive chez lui…
Pour Florent Brard, Paris - Tours n'est pas une course comme les autres. A Tours, il est un peu chez lui, encore plus lorsque le peloton, dans le final, traverse sa commune de Ballan-Miré : « On passe sur la route de Savonnières à 500 m de chez mes parents. Et la côte de l'Epend, c'était ma référence, mon “ Galibier ”, quand j'ai commencé à faire du vélo. Ça me fait toujours drôle de fréquenter ces routes aux côtés des ténors du peloton », explique le coureur de la Cofidis.
Paris - Tours, Florent l'a découverte en 1988 quand la classique est revenue au bercail après quinze années d'errance. « Je n'aurai manqué cela sous aucun prétexte. Tôt en place en bonne position derrière les barrières, sous la pluie, j'ai trouvé le temps très, très long. Les coureurs, retardés par le vent, ont mis 8 h 1/2 pour rejoindre l'avenue de Grammont à un petit 34 km/h de moyenne. Ils se sont pointés à la nuit tombante sous un ciel d'encre. A l'inverse, une année, j'ai manqué l'arrivée. Avec un copain on faisait une partie de baby-foot ! »
« Comme coureur, j'ai eu un premier contact avec l'avenue de Grammont lors de Paris-Tours amateurs en 1995. Sinon, en onze années de pro, j'ai souvent manqué mes rendez-vous avec ma classique préférée. Je n'y ai participé que quatre fois. En 1999, je me suis échappé seul dans la Beauce et j'ai payé mes efforts. En 2000, démobilisé, j'ai abandonné à Château-Renault. Dommage pour les copains qui m'attendaient avec des banderoles à ma gloire dans l'Epend. Le pire, c'est que certains ont affirmé m'avoir vu passer ! En 2001, trois jours après ma victoire dans Paris - Bourges, j'étais super-motivé. Et c'est devant ma télé que j'ai vibré à l'exploit de Richard Virenque, vainqueur cette année-là. Sélectionné pour les championnats du monde, la Fédé m'avait demandé de m'abstenir pour récupérer. C'est en 2004 que j'ai fait ma meilleure course. Retardé par une chute dans l'Epend j'ai pourtant réussi à revenir en tête. J'étais en première ligne pour le sprint final à 300 m du but. Et là j'ai pris conscience du fossé qui me sépare des grands sprinters… Enfin, l'an dernier, il y a eu une chute au Fromage-Mou à Joué et je me suis retrouvé du mauvais côté de la cassure… »
Et pourquoi pas une jolie surprise aujourd'hui ?