On pensait que la première journée de la H Cup serait une formalité pour les équipes Françaises rencontrant les clubs Italiens et que les rencontres Franco-Ecossaises seraient peut-être sources de désillusion pour les convalescents Parisiens et Biarrots.
On se trompait.
Le Stade Français n'a pas mis longtemps à rassurer ses supporters sur ses intentions et les moyens qu'il comptait mettre pour satisfaire ses ambitions. Deux essais en tout début de rencontre ont permis aux coéquipiers du fringant Sergio Parisse de s'offrir un après-midi fort tranquille. En tout cas, ceux qui auront fait le déplacement à Jean-Bouin en auront eu pour leur argent.
Un argent que les supporters de Glasgow ont pour beaucoup préféré garder par devers eux plutôt que de le dépenser. Les tribunes du Firhill Stadium sonnaient vraiment creux et trois mille spectateurs seulement ont assisté à la victoire du BO en terre scottish. Une victoire qui aurait pu échapper aux hommes de Serge Blanco, car les écossais, très joueurs, ont eu quelques phases dangereuses à proposer aux coéquipiers de l'impérial Imanol Harinordoquy. Mais la défense des rouge-et-vert-et-blanc (maillot "Ikurinien" oblige) a fait preuve d'une efficacité suffisante pour obliger Glasgow à s'en remettre à la botte retrouvée de Dan Parks. Au passage, on se demande si l'évolution du rugby ne réclamerait pas le retour à des ballons plus lourds. Quand on voit un buteur, certes excellent, passer comme qui rigole une pénalité de soixante mètres, on se dit qu'il y a quelque chose qui cloche...
Biarritz n'a pas vraiment dominé les débats, mais a fait preuve d'un réalisme suffisant pour inscrire un essai pas évident par Magnus Lund à un moment clé du mach (50ème) et maintenir Glasgow à distance.
La douche écossaise, c'est à Trévise qu'il faut la chercher. Une vraie surprise en réalité, tant on croyait à une promenade de santé pour l'USAP. Las, les meilleures équipes ont de temps en temps (surtout en France...) leurs moments d'égarement. Dommage, vraiment, que Perpignan en ait connu un en Italie. Car ce revers signe peut-être déjà la fin des espoirs européens des Catalans. La composition de la poule de l'USAP (Northampton et le Munster en plus des Italiens complètent le groupe 1) ne laisse pas beaucoup de marge aux hommes de Jacques Brunel. On imagine assez mal les Anglais ou les Irlandais laisser des points à Trévise. Autant dire qu'il y a une probabilité assez forte pour que l'USAP reste sur le carreau. Vendredi 11 décembre, nous aurons un commencement de réponse avec un Munster - USAP fort intéressant...
Les deux autres rencontres de samedi se sont soldées par des résultats assez logiques : Brive, pas au mieux, s'est incliné à Llanelli (24-12) et Clermont a facilement disposé des Italiens de Viadana (36-18).