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Entraîneurs : Le guide du routard

Publié le 10 octobre 2009 par Levestiaire @levestiaire_net

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Raymond Domenech aurait dû prendre la première place du classement, après un brillant passage lyonnais, il a préféré s’attaquer directement au niveau international. Le Vestiaire rend hommage à ceux qui ont pris sa place. 

10. Michel Mézy : Deux ans, puis cinq mois, puis trois ans et demi, puis deux ans et demi,c’était à Montpellier. Duguépéroux n’a jamais fait mieux à Strasbourg. Les six mois à Nîmes, c’était pour quoi ?

9. Gernot Rohr : Il est souriant et guttural, mais on ne sait pas ce qu’il est le plus. Dans sa quête de stabilité, Nantes a longtemps hésité entre Gourcuff et lui. Le profil est le même, et si on lui avait proposé, Rohr serait sûrement allé à Lorient avec plaisir. Doté d’un sens aigu du carriérisme, il a aussi entraîné Bordeaux 18 mois, en trois fois, puis Créteil un an, puis Nice trois ans et enfin Ajaccio un an. Créteil ? Flou disent certains, Afflelou répond Rohr. Le Red Bull Salzbourg, less Young Boys de Berne et l’Etoile du Sahel sont aussi de riches expériences.

8.Rolland Courbis : L’Unecatef pourrait en faire son égérie. Depuis 1986, il n’est jamais resté plus de trois saisons en poste, et jamais plus d’un an sans activité. Toulon, Endoume, Bordeaux, Toulouse, Marseille, Ajaccio deux fois et Montpellier, il a connu plus de clubs du Sud que Gili et Mézy réunis. Il a fallu six mois à Gervais Martel pour comprendre, et pourtant il avait gagné son premier match à Nantes. Pour parachever sa formation, Courbis a même tenté Abu Dhabi et Vladivazkaz. Il recèle de recettes à succès.

7. Elie Baup : Il avait un avenir doré à Bordeaux. Darcheville en a décidé autrement. Rancunier, il s’est vengé : deux saisons à Saint-Etienne, une bonne puis une mauvaise, deux saisons à Toulouse, une bonne et une mauvaise, une à Nantes, que la très mauvaise. Une casquette et l’amitié de Barthez, ça peut aider ?

6. Gérard Gili : Outre le très recherché triangle Montpellier-Bordeaux-Marseille, il a aussi réussi à assurer un intérim entre Marc Bourrier et Henri Stambouli. Ca a duré deux matches, avant Bastia et la Côte d’Ivoire.

5. Guy Lacombe : Grapille les places année après année. Cannes pour la formation, Toulouse, Guingamp, Sochaux pour le maintien avant l’Europe, puis le PSG pour le surnom Moustache et un costume trop grand : jusque-là, il était d’un classicisme sans nom. Un an et demi à Rennes avec de bons joueurs,une prolongation de contrat à la clé, et il choisit Monaco et son avenir sportif doré. Ca commence à avoir de la gueule.

4. Henry Kasperczak : Le guide. D’abord entraîneur à Metz, Saint-Etienne, Strasbourg, le Racing Club de France, Montpellier, Lille et Bastia, il a ensuite lancé la mode française en étant nommé sélectionneur de l’Afrique.

3. Robert Nouzaret : On dit souvent qu’on joue comme on s’entraîne. Lui entraîne comme il a joué. Lyon, Bordeaux, Montpellier, Gueugnon, Orléans, Nouzaret joueur aurait rendu jaloux plus d’un Loko. Nouzaret entraîneur va faire plus : Orléans, Saint-Dié, Bourges, Lyon, Caen, Saint-Etienne, Toulouse, Bastia, il a failli gagner la Coupe de France avec Bastia mais Lorient était intouchable. Passage obligé pour ce classement, Nouzaret a aussi été l’autre pompier de service de Montpellier avec Mézy (trois fois) et il a entraîné la Côte d’Ivoire. Exemplaire.

2. Alain Perrin : A Troyes, il a commencé là où Furlan a pris son envol, méritait-il pour autant un crédit illimité ? On lui offre Marseille, il se fait virer. Quelques mois au Emirats, quelques autres à Portsmouth, il se fait virer. Une saison à Sochaux, on lui offre Lyon, il se fait virer. Une saison à Saint-Etienne, le maintien à la dernière journée, c’est toujours mieux que Baup. On lui offre quoi ?

1. Victor Zvunka : Le football professionnel français lui doit une fière chandelle, à moins que ça ne soit lui qui doive de l’argent. Le Racing, Valenciennes, Niort, Toulouse, Châteauroux, Nice, Amiens, Laval, Châteauroux, Gueugnon et Guingamp : les joies du maintien sont impénétrables.

Pendant ce temps-là, Luis Fernandez court après le temps perdu mais il n’a pas sa place : une Coupe d’Europe est éliminatoire. L’Intertoto ne compte pas.


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