Ce sont les grandes têtes de serpent insérées le long du temple de Quetzalcoatl qui nous accueillent, face à une immense maquette de Teotihuacan tentant de nous faire prendre conscience de l'ampleur d'une cité extraordinairement prospère pendant près des 6 premiers siècles de notre ère. Véritable pôle économique qui exerça son influence sur une grande partie du territoire mésoaméricain, Teotihuacan constituait aussi une puissance guerrière redoutable.
J'ai été particulièrement sensible à ces pièces telle cette petite figurine réalisée avec des dizaines de tesselles de serpentine. Offrande retrouvée dans l'un des dépôts de fondation de la pyramide de la Lune, elle était enterrée là, parmi hommes et animaux sacrifiés lors de l'agrandissement de la pyramide.
L'architecture de Teotihuacan (temples, palais, pyramides...) nous frappe par ses formes rigides et son apparente austérité alors que les fresques qui nous sont parvenues débordent de couleurs, de richesses dans le dessin.
Comment ne pas s'extasier devant le Pato Loco, cette poule folle, décorée d'incrustations de coquillages, avec ses yeux de jade, comme étonnée de trouver sa place au coeur de la cité des dieux !
La grande exposition de la rentrée du musée du Quai Branly débute et ce jusqu'au 24 janvier 2010.
Photo 1 : de l'auteur.
Photos 2 et 3 : Consejo Nacional para la Cultura y las Artes, Instituto Nacional de Antropologia e Historia, Mexico, photo Martirene Alcantara.
Photo 4 : Instituto Nacional de Antropologia e Historia, Mexico, photo G. Dagli Orti.
Photo 5 : Instituto Nacional de Antropologia e Historia, Mexico, tirée du diaporama du monde.fr